Né le 5 janvier 1923 à Schiltigheim (Bas-Rhin), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; séminariste ; victime civile.

Émile, François-Xavier Neumeyer
Émile, François-Xavier Neumeyer
crédit : MémorialGenWeb
Église, Oradour-sur-Glane
Église, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Église, Oradour-sur-Glane
Église, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Église, Oradour-sur-Glane
Église, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Église, Oradour-sur-Glane
Église, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Église, Oradour-sur-Glane
Église, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
plaque des réfugiés Alsaciens, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque des réfugiés Alsaciens, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Émile Neumeyer était le fils d’Émile (né le 27 mai 1877, à Kaysersberg, Haut-Rhin), journalier, et de son épouse Marie Thérèse née Kempf (née le 20 août 1883, à Erlenbach, Bas-Rhin), repasseuse. Ses parents s’étaient mariés le 27 juillet 1907 à Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin).
Il était le cadet d’une fratrie de quatre enfants, Gabriel Anton (né le 23 avril 1908, Strasbourg), Odile* (née le 20 août 1911, à Strasbourg), Marie Louise Émilie (née le 1er novembre 1921, à Schiltigheim).
En septembre 1939, les habitants de Schiltigheim, une commune de la banlieue de Strasbourg, furent évacués en Haute-Vienne, et, pour certains, à Oradour-sur-Glane. La grande majorité regagna l’Alsace après l’armistice, alors que cette région, ainsi que la Moselle, étaient annexées de facto par le Reich. Émile Neumeyer fut l’un de ceux qui refusèrent de rentrer dans une province soumise à la nazification, à l’instar d’Odile Neumeyer*.
« Dès notre arrivée à Oradour-sur-Glane, nous avons été très bien accueillis. Avec mes parents, mon frère et ma sœur, nous logions dans un immeuble neuf près de l’église, en face u presbytère. Puis, lorsque de nouveaux réfugiés sont arrivés du Nord de la France, le curé Chapelle, un homme seul et âgé avec qui nous avions sympathisé, nous à proposé de nous installer chez lui, au presbytère, pour céder notre logement à des Parisiens. Au moment du rapatriement vers Schiltigheim en 1940, ma sœur Odile* est restée à Oradour comme aide au prêtre et mon jeune frère, Émile, est entré à l’école des Pères du Saint Esprit à Cellule dans le Puy de Dôme. On se disait qu’au moins, ils serraient tous les deux. De temps en temps, mon frère rendait visite à ma sœur. Il se trouvait à Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944... A Schiltigheim, des rumeurs circulaient. Mais nous n’avons jamais reçu d’information officielle. C’est par mon autre frère, séminariste à Blotzheim, que nous avons appris al nouvelle, par l’intermédiaire de la communauté des Pères du Saint Esprit (…). »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Sa sœur fut brûlée dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Émile Neumeyer obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane, et inscrit sur deux stèles dans sa ville natale. Tragique coïncidence, certains des Waffen-SS (treize enrôlés de force et un volontaire) présents à Oradour-sur-Glane étaient originaires de la même commune.
Son père décède le 14 mars 1960 et sa mère le 7 mars 1970, à Wangenbourg-Engenthal (Bas-Rhin).
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil d’Alsace, actes de naissances, mariages, décès. — Dossier Cérémonie du 8 mai 2008, Schiltigheim, témoignage de Marie-Louise Neumeyer.

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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