Né le 20 août 1884 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ; cordonnier ; victime civile.

Menuisier Jean-Baptiste Thomas, Oradour-sur-Glane
Menuisier Jean-Baptiste Thomas, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Menuisier Jean-Baptiste Thomas, Oradour-sur-Glane
Menuisier Jean-Baptiste Thomas, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Lieu de supplice Forge Beaulieu, Oradour-sur-Glane
Lieu de supplice Forge Beaulieu, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Jean-Baptiste Nicolas était le fils de Jacques (né le 23 mai 1845, à Javerdat et décédé le 19 août 1924, à Oradour-sur-Glane), menuisier, et de son épouse Victorine Louise née Churlaud (née le 25 mars 1852, à Nantiat et décédée le 1er janvier 1931, à Oradour-sur-Glane), couturière, domiciliés dans le bourg d’Oradour-sur-Glane. Ses parents s’étaient mariés le 10 octobre 1872 à Oradour-sur-Glane.
Il était le cadet d’une fratrie de sept enfants, Justin (né le 28 juillet 1873 et décédé le 19 juillet 1900, à Cieux) époux de Marie Leveque, Marie Catherine (née le 25 novembre 1874 ) religieuse, Jean Louis (né le 25 août 1876 et décédé le 13 septembre 1906, à Javerdat) époux d’Antoinette Montazaud, Marie (née le 4 octobre 1878) épouse de Marcelin Picat, Hélène (née le 18 juin 1880 et décédée le 9 janvier 1905), Jean (né le 4 janvier 1883) époux de Marie Rose Lemaitre, nés à Oradour-sur-Glane.
En 1905-1906, il effectua son service comme canonnier servant dans le 12e Bataillon d’artillerie à pied.
Le 23 avril 1910 à Oradour-sur-Glane, il épousa Anna Thomas (née le 28 mars 1892 à Saint-Brice-sur-Vienne), fille de François et de son épouse Anne née Devoyon, sœur de Louise épouse de Jean Texier, parents de Jean Camille époux de Marie Louise Moreau (parents de Lucette, Bernadette, Jean, Yves), nièce de Catherine Thomas épouse de François Brun et grands parents de Marcelle Doire. De cette union naquirent deux enfants, Marguerite Mélanie (née le 15 janvier 1911) épouse de Jean Lanot et parents d’Anne Marie et Jeanne, et Jeanne (née le 6 février 1934), nées à Oradour-sur-Glane.
Il fut mobilisé dans l’infanterie d’août 1914 à mars 1919. Blessé le 25 septembre 1915, il obtint le 20 novembre 1918 une citation à l’ordre du régiment au motif suivant : « Bon soldat, modèle de dévouement, au front depuis septembre 1914 sans interruption, a toujours fait son devoir. » Il obtint la Croix de guerre et la fourragère.
Il était domicilié avec sa famille au Bourg d’Oradour-sur-Glane.
Son gendre échappa au massacre, il était en 1944 prisonnier de guerre en Allemagne.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans la grange beaulieu dans laquelle des hommes furent massacrés. Son beau-père et son neveu furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son épouse, ses filles, ses petites-filles, sa belle-mère, sa belle-sœur, et une partie de sa famille furent brûlée dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Il fait partie des 52 corps identifiés pour lequel un acte de décès put être établi.
Jean-Baptiste Nicolas obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire.

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

Version imprimable