Né le 26 décembre 1911 à La Roche-l’Abeille (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; ouvrier boulanger ; victime civile.

Lieu de supplice Forge Beaulieu, Oradour-sur-Glane
Lieu de supplice Forge Beaulieu, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Marcel-Léon était le fils de Louis (né le 24 février 1881, à Saint-Sulpice-d’excideuil, Dordogne), feuillardier (fabriquant de cercles en lattes de châtaigniers pour entourer les tonneaux), et de son épouse Léontine née Aubert (née le 7 juillet 1886, à La Roche-l’Abeille, Haute-Vienne), sans profession. Ses parents s’étaient mariés le 21 avril 1906 à La Roche-L’abeille.
Le 14 mars 1940 à Blond, il épousa Maria Marguerite Pioffret (née le 27 juin 1907, à La Roche-L’Abeille), fille de Jean, alors âgée de 22 ans, et de Marie Fredon, âgée de 25 ans, cultivateurs au village de Rousseix, commune de Blond. Jean Pioffret, incorporé au 338e RI, fut tué à l’ennemi le 24 septembre 1914 au fort de la Pompelle (Marne) lors de sa reconquête par les Français. De ce fait, sa fille devint Pupille de la Nation.
Il était domicilé avec son épouse à Labetoulle, commune de Blond.
Il travaillait à Oradour-sur-Glane, chez le boulanger Bouchoule.
Le 10 juin 1944, se rendant probablement à son travail, il faisait partie du groupe de cyclistes qui arriva à Oradour dans l’après-midi.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans la grange Beaulieu dans laquelle des hommes furent massacrés.
L’un des rescapés, Armand Senon put, de sa cachette, assister au massacre de ce groupe. Il en fit pour l’enquête judiciaire le récit suivant : "… j’ai vu arriver place du champ de foire sept ou huit hommes encadrés d’Allemands. Il devait s’agir d’étrangers à la commune, de passage dans les parages, quelques-uns étaient à bicyclette. Je n’en ai reconnu aucun. Les Allemands les ont gardés un petit moment, lorsqu’un chef est arrivé, et, sans procéder à aucune vérification d’identité, il a donné des instructions aux militaires d’escorte. Ceux-ci en possession d’armes automatiques ont fait ranger les bicyclettes contre le mur de la forge Beaulieu. Ensuite ils les ont faits aligner devant le mur de l’immeuble et, à une distance de dix mètres, un Allemand a déchargé son arme sur eux. J’ai vu ce bourreau qui se tenait debout devant les otages. Il a tiré en balayant le rang. Les hommes sont tombés aussitôt. […] Il inclinait son arme vers le sol et continuait à la décharger sur les civils, la poussière s’est soulevée par terre."
Il fait partie des 52 corps identifiés pour lequel un acte de décès put être établi.
Marcel-Léon Peyroulet obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son épouse décède le 8 avril 1952 à Saint-Junien et sa mère le 25 décembre 1953 à La Roche-l’Abeille.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire. — Jean-Jacques Fouché, Oradour, Paris, Liana Levi, 2001(p156).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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