Née le 19 septembre 1930 à Limoges (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1940 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; pupille de l’assistance publique ; écolière ; victime civile.

Elle fut déposée au bureau ouvert de Limoges à sa naissance, née de parents inconnus, elle devient pupille de l’assistance publique. Son nom et prénoms, Germaine Henriette Picat lui furent donnée à cette occasion.
Elle sera placée chez François Ratier (né le 22 février 1876, à Javerdat) et son épouse Françoise née Rouffanche (née le 28 janvier 1885, à Oradour-sur-Glane), parents de Raymond Martial Émile François époux de Marie Marcelle Lévèque* (parents d’Anne-Marie*).
Sa famille d’accueil échappa au massacre, habitant à Orbagnac à Oradour-sur-Glane, hameau non raflé le 10 juin 1944.
« (…) Marie Ratier, d’Orbagnac, est dans la même situation. Sa fille Annie, âgée de cinq ans, est à l’école. Raymond, son mari, est prisonnier. Marie, comme celles du Mas-du-Puy, n’écoute que son devoir de mère et se rend à Oradour. »
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec la belle-fille et la petite-fille de sa famille d’accueil et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Germaine Picat obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements. — Albert Valade, Oradour, 10 juin 1944, la page de catéchisme, éditions de la Veytizou sarl (p72).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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