Né le 30 mai 1920 à Le Ménil-Broût (Orne), exécuté sommairement le 9 août 1944 à à L’hôme-Chamondot, Lieu-dit le Château de Brotz (Orne) ; instituteur ; résistant, membre du Bureau des opérations aériennes (BOA) et de l’Organisation civile et militaire (OCM).

Jean Mazeline se destina à l’enseignement comme ses parents et son frère aîné André. En 1940, à la sortie de l’école normale, il obtint son premier poste à Sées. N’acceptant pas la défaite de la France, Jean Mazeline afficha dès le début une attitude ostensiblement hostile à l’occupant.
Fin 1942, sa rencontre avec Edouard Paysant, entrepreneur à Sées, marqua son entrée dans la Résistance qui devint effective au mois de février 1943 avec son admission au sein du BOA. A ce titre, il prit part à plusieurs opérations de parachutage et de transport d’armes. Jean Mazeline fut également présenté à Robert Aubin, chef départemental de l’OCM, et favorise une rencontre entre ce dernier et son frère André. Requis en juin 1943 au titre du travail en Allemagne, Jean Mazeline entra dans la clandestinité pour se soustraire à cette obligation et se consacre désormais pleinement à la Résistance. Le mois suivant, la répression allemande s’abat à la suite de l’affaire d’aide à des aviateurs américains tombés à Belfonds, ce qui contraint Edouard Paysant et Jean Mazeline à s’éloigner. Nommé responsable du BOA pour la Sarthe, sous l’autorité d’André Gros, Jean Mazeline reçut la mission d’organiser dans ce département le parachutage, la réception et le camouflage des armes.
À nouveau menacé par la Gestapo, il regagna l’Orne en janvier 1944. Entré au service de l’OCM, Jean Mazeline fut nommé chef du canton de Sées où il recruta, organisa, instruisit et arma plusieurs groupes de combat. En outre, il accomplit de nombreuses missions de liaison pour le compte du chef départemental, Daniel Desmeulles.
Après le Débarquement, Jean Mazeline rejoignit la forêt d’Ecouves, il participa aux combats du maquis de Tanville entre les 8 et 12 juin 1944. Son frère André, promu chef départemental après l’arrestation de Desmeulles, le chargea également d’assurer la liaison entre les divers groupes armés au sein du département.
Le 27 juillet 1944, Jean Mazeline fut arrêté à Saint-Michel-Tuboeuf (Orne), chez ses beaux-parents. Négligeant sa propre sécurité, il souhaita être aux côtés de son épouse qui mit au monde leur premier enfant deux jours plus tard.
Emprisonné au château des Ducs où il subit plusieurs interrogatoires violents, Jean Mazeline fut exécuté sommairement le 9 août 1944 à l’Hôme-Chamondot, lieu de repli de la Gestapo d’Alençon lors de sa retraite devant l’avance alliée.
Une stèle fut apposée à l’ancien collège de Sées (Orne).
Il obtint la mention « Mort pour la France ».
Sources

SOURCES  : SHD Caen, AVCC.— Archives du commandant André Mazeline conservées par Danielle Mazeline.— DVD Rom AERI, La résistance dans l’Orne.— Genweb (consulté le 17-06-19)

Thomas Pouty, Stéphane Robine

Version imprimable