Née le 4 avril 1938 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ; victime civile.

plaque famille Ramnoux, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Ramnoux, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Claude Ramnoux était la fils naturel de Marie Ramnoux (née le 5 février 1917, à Oradour-sur-Glane) épouse de Jean Deglane (né le 10 novembre 1906, à Cieux). Ses parents s’étaient mariés le 9 novembre 1939 à Oradour-sur-Glane.
Il avait une sœur cadette Nicolle Odette (née le 5 mars 1940, à Oradour-sur-Glane).
Il était domicilié avec sa famille au Bourg d’Oradour-sur-Glane.
Il était le neveu de Jean Ramnoux époux d’Albertine Zeller, frère de sa mère, et de Pierre Deglane, frère de son père, Françoise Ramnoux épouse Senon était sa grande tante.
Ses parents échappèrent au massacre, absent le jour du drame, ils étaient à Cieux.
« (…) La maison Puygrenier est l’unique rescapée de l’incendie général du village. (…) Le samedi 10 juin 1944 (…) Alors qu’ils se trouvaient dans leur jardin, le couple Puygrenier reçoit, d’un soldat allemand, l’ordre de fuir leur habitation, ce qu’ils font sur le champ. (…) Marie et Jean Deglane reçoivent en héritage cette ferme. Ils la conserveront en l’état jusqu’à la fin de leur vie. (…) Marie Deglane s’est éteinte le 21 septembre 2004. Le massacre de 1944 lui aura arraché son fils Claude, petit garçon de 6 ans, son frère Jean, sa belle-sœur Albertine et son beau-frère Pierre. Cœur brisé, vêtue de noir, elle sera, pour nous, le témoin et l’exemple de la souffrance de toutes ces mères endeuillées et inconsolées depuis ce jour tragique. Jusqu’à son dernier souffle, elle aura inconsciemment gardé et préservé en l’état le seul édifice de cette époque révolue, sans savoir que les enfants qu’elle a vu grandir chaque saison, autour de sa maison, conscients de la richesse de ce patrimoine, prennent à leur tour le relais. »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlé dans l’église avec ses tantes et ses cousins et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Ses oncles furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Claude Ramnoux obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Ses parents seront des habitants du village provisoire, et il auront un autre enfant, Michel (né en 1945, Oradour-sur-Glane).
Son père décède le 13 novembre 1990 et sa mère le 21 septembre 2004, à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements. — Michel bélivier et Benoît Sadry, Oradour-sur-Glane, regards et histoire, édité pour la sauvegarde de la maison rescapée, (p97 à 101).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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