Né le 2 août 1873 à Saint-Martin-de-Jussac (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; cultivateur ; victime civile.

Pierre Raymont (écrit avec un t dans les actes d’état civil consultés, signatures comprises, mais écrit Raymond, notamment sur sa carte de combattant) était le fils de Pierre (né le 8 février 1841, à Saint-Martin-de-Jussac et décédé le 15 décembre 1912, à Saint-Junien), et de son épouse Catherine née Duroussaud (née le 24 décembre 1840, à Saint-Junien), cultivateurs au village du Dognon. Ses parents s’étaient mariés le 27 janvier 1864 à Saint-Junien.
Il était le cadet d’une fratrie de quatre enfants, Pierre (né le 8 janvier 1865) époux de Jeanne Delage, Michel (né le 12 mai 1867 et décédé le 19 mars 1871), Marie (née le 5 février 1870) épouse de Jean Raynaud, tous nés à Saint-Martin-de-Jussac.
Il effectua son service militaire de 1894 à 1897 au sein du 107e RI.
Le 3 septembre 1898 à Saint-Auvent, il épousa Anne Lathière (née le 14 mars 1870, à Saint-Auvent et décédée le 16 avril 1921, à Saint-Junien), cultivatrice. De cette union naquirent deux filles, Catherine (née le 8 septembre 1900), et Marie (née le 7 février 1904) épouse de François Granet et parents d’Aline*, toutes les deux nées à Saint-Junien.
Il fut mobilisé de 1914 à 1919.
Devenu veuf, il épouse en secondes noces, le 20 octobre 1921 à Saint-Junien, Marie Billat (née le 16 novembre 1869, à Saint-Victurnien et décédée en juin 1941, à Saint-Junien), veuve de Léonard Lavergne (né le 29 janvier 1866, à Saint-Cyr et décédé le 22 mai 1919, à Saint-Gence).
Au recensement de 1936, il habitait avec ses filles et son gendre François Granet, à Peyrilhac au hameau Le Quéroix.
En 1944, Pierre Raymont, de nouveau veuf, il était domicilié également avec son gendre au hameau de Valeix à Oradour-sur-Glane.
Sa fille et son gendre, échappèrent au massacre, habitant Valeix à Oradour-sur-Glane, hameau non raflé le 10 juin 1944.
« Plusieurs personnes seront abattues à proximité de cet endroit, de la même façon (…) Pierre Raymont*, cultivateur à Valeix, qui s’inquiétait pour sa petite-fille Aline, écolière. »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé et retrouvé route des Bordes, son corps fut identifié. Sa petite-fille Aline fut brûlée dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Il fait partie des 52 corps identifiés pour lequel un acte de décès put être établi.
Pierre Raymont obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire. — Albert Valade, Oradour, 10 juin 1944, la page de catéchisme, éditions de la Veytizou sarl (p73).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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