Née le 7 janvier 1890 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ; couturière ; victime civile.

Marie Raynaud était la fille de Martial (né le 11 octobre 1845, à Saint-Brice-sur-Vienne et décédé le 2 mars 1931, à Oradour-sur-Glane), et de son épouse Marguerite née Foussat*, (née le 13 août 1853, à Javerdat), propriétaires cultivateurs, domiciliés au Bourg d’Oradour-sur-Glane. Ses parents s’étaient mariés le 12 février 1889 à Oradour-sur-Glane.
Le 24 avril 1909 à Oradour-sur-Glane, elle épousa Victurnien Trouillaud (né le 14 avril 1884 et décédé le 13 mai 1939, à Saint-Victurnien), charron. De cette union naquirent quatre enfants, Irène Marie Marguerite (née le 4 mars 1910, à Saint-Victurnien) épouse de Pierre Maurice Bazeille, Rolande Victurnienne Alexina (née le 15 mars 1912, à Thouars, Deux-Sèvres) épouse de Rémi Georges Alphonse Cochère, Suzanne Marie Marthe (née le 20 février 1914, à Argenton, Orne), et Amédée joseph - dit Roger* (né le 26 août 1916, à Argenton, Orne).
Victurnien Trouillaud effectua son service miliaire de 1905 à 1907 dans l’artillerie, puis fut affecté spécial aux chemins de fer de l’État de 1914 à 1919. Il semble être resté employé des Chemins de fer de l’État ; en 1927, le couple était domicilié à Argentan et en 1930 à La Roche-sur-Yon. En 1933, ils reviennent en Haute-Vienne.
En 1944, Marie Raynaud était veuve et domiciliée à Oradour-sur-Glane, avec son fils.
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec sa mère et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son fils fut mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Elle fait partie des 52 corps identifiés pour lequel un acte de décès put être établi.
Marie Raynaud obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Sa fille Irène décède le 9 février 2003 à Rennes (Ille-et-Vilaine), Rolande le 4 novembre 1991 à Blois (Loir-et-cher).
Sa fille Suzanne épousa le 12 décembre 1944 à Paris, Robert Dormoy, elle décède le 26 janvier 2012 à Gourdon (Lot).
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, Deux-Sèvres, Orne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire. — Geneanet-Oradour-sur-Glane.

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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