Né le 29 janvier 1921 à Paris (ex Seine), XVI° arr., mort au combat le 5 septembre 1944 à Yzeure (Allier) ; étudiant à Nice (Alpes-Maritimes) ; résistant au sein du Mouvement Libération puis des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Roger Rosenwald est le fils du docteur Jean Rosenwald et de Georgette Inès, née Rosewald. La famille, d’origine juive, habitait 90 Chaussée de l’étang, Saint Mandé (Seine) au moment de la guerre.
Roger Rosewald fut élève à l’École des Hautes Etudes Commerciales et licencié en Droit. Il fit sa préparation PMS à Caen (Ecole HEC) jusqu’à la fermeture de l’Ecole (juin 1940). A partir d’août 1940 il habita 5 avenue Galliéni à Nice. Il était sans doute encore étudiant.
Il est entré au Mouvement « Libération » en 1941 à Nice, sous les pseudonymes successifs de Julien, puis Bernin, puis Delmont. Il fut Chef de section adjoint au Délégué Départemental aux parachutages.
Le 8 -ou 10- juillet 1943, 2 franc-gardes de la Milice l’arrêtèrent à Nice en train de distribuer des tracts et l’amenèrent au Commissariat de police. Il fut accusé de manœuvres gaullistes. Il fut incarcéré en prison à Nice puis à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) où le Tribunal Spécial se déclara incompétent le 2 Novembre 1943. Il fut néanmoins gardé en prison à Aix-en-Provence jusqu’au 16 décembre 1943, puis transféré au camp de Saint-Sulpice-la- Pointe (Tarn) jusqu’au 15 mars 1944.
Il entra dès le lendemain dans des formations de Résistance.
Il fut agent de liaison entre l’Allier et le Puy de Dôme jusqu’en juin 1944.
Au sein des FFI, voici ses états de services homologués :
Cantal, 14e Compagnie du Mont Mouchet du 6 juin 1944 au 30 juin 1944
Puy de Dôme 2e Compagnie zone 13 du 1er juillet 1944 au 28 août 1944. Quand il se présenta au Poste de commandement de la zone, il avait déjà participé aux combats de la Margeride et se faisait appeler Delmont. Il était groupé, avec plusieurs de ses camarades, dans un petit maquis constitué temporairement par un chef civil local JEAN BRUN. Dès son arrivée, il fut, le temps qu’il passa au P.C., le boute-en-train du petit noyau. Provisoirement détaché au téléphone du P.C. ; il s’y ennuya. Ce n’était pas conforme à son besoin d’activité ; il demanda à être relevé, ce qui fut fait dès la chose devint possible.
Il est alors affecté dans l’Allier à la 2e Compagnie zone 13 du 29 août 1944 au 5 septembre 1944. La Compagnie n’était pas à son cantonnement (ferme du château de Blot l’Eglise) depuis 2 jours qu’une demande de renfort l’atteignait. Toute la 2/13 fut envoyée. Arrivé à Aigueperse le 28 août, elle fut affectée à la recherche de l’ennemi au nord de Brou-Vernet. Il y eut des échanges de coup de feu. Elle poursuivit sa progression sur la route N.7. que borde la voie ferrée Paris-Nîmes. Un train blindé circulait sur cette ligne ; la 2/13 attaqua le camp de Saint-Loup, infligea des pertes à l’ennemi, puis continua sa progression sur Moulins, Bessay, Toulon-sur-Allier.
Le 5 septembre 1944, dans le cadre des combats pour la libération de Moulins (Allier), l’attaque d’un convoi de la Wehrmacht par les FFI fit 9 victimes parmi les Résistants. Roger Rosenwald est de ceux-là.
Il a été reconnu "Mort pour la France", homologué FFI avec le grade de sergent pour la période du 6 juin au 5 septembre 1944 au sein des MUR du Mont-Mouchet, 3ème Bataillon du Cantal.
Une rue porte son nom à Yzeure et un monument à Yzeure rappelle ces événements avec le nom des victimes. Il figure aussi sur la Plaque commémorative de la Faculté de Droit d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et sur la Plaque commémorative 1939-1945 - Indochine - Algérie du lycée Henri IV à Paris, V° arr., sans qu’on soit assuré qu’il s’agisse de la même personne.
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 520478, dossier Roger Rosenwald .— AVCC Caen, AC 21 P 147323, dossier Roger Rosenwald (non consulté) .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 94. Crimes de guerre à Moulins .— Gilles Lévy, Guide des maquis et hauts-lieux de la Résistance d’Auvergne, Paris, presses de la Cité, 1986, p. 28 .— Blog Nice Occupation Collaboration .— Mémorialgenweb.

Eric Panthou, Geneviève Launay

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