Né le 9 décembre 1913 à Lyon (2e arr., Rhône), exécuté sommairement le 22 août 1944 à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) ; employé SNCF ; résistant de l’armée secrète (AS) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Claudius Valette était le fils de Marius Eugène et de Claudine Sève. Il était marié avec Germaine Champalay dont il eut un enfant. Il exerçait le métier de facteur mixte à la SNCF à Lugny-lès-Charolles (Saône-et-Loire).
Il entra dans la Résistance après le Débarquement en Normandie en 1944 au maquis de l’armée secrète (AS) de Saint-Julien-de-Civry (Saône-et-Loire) à la 4e compagnie du bataillon du Charollais..
Le 22 août 1944, sur l’ordre de Guy d’Artois, commandant du 1er bataillon du Charolais, affilié à l’armée secrète, les maquisards attaquèrent la gare de Paray-le-Monial dans le but stopper un train de déportés. Seul le train de déportés était programmé pour la nuit. Il n’y avait pas d’autres trains annoncés dans les services. Ce fut cependant un train de matériel allemand avec une plateforme munie d’engins d’artillerie qui arriva et ouvrit le feu balayant en se déplaçant, toute la zone entre la gare et le pont de Bord.
Un combat inégal s’ensuivit pendant toute la matinée. Lorsque les secouristes arrivèrent dans l’après-midi, ils trouvèrent de nombreux corps en gare, le long de la voie ferrée, du canal, de la route de Poisson et dans les prés environnants. 28 résistants, âgés de 18 à 32 ans avaient été tués au combat, massacrés ou achevés sur place. Claudius Valette fut tué à sept heures route de Poisson.
Il obtint la mention « Mort pour la France » en janvier 1946 transcrite sur l’acte de décès qui précise qu’il était membre des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative "À la mémoire des fusillés du 23 août 1944" apposée sur la façade de la gare, à Paray-le-Monial et sur la plaque commémorative "A la mémoire des Héros de notre Maquis tués au combat pour la Libération de notre Patrie le 22 Août 1944", à Saint-Julien-de-Civry (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : Journal de Saône-et-Loire du 20 août 2011 Anniversaire du 22 août 1944, article signé Jean-Paul Weiss.— Article sans nom d’auteur dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-louis Ponnavoy

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