GAULONS Roland

Son père Marcel, Eugène Gaulons (né le 12 juillet 1896 à Essonnes), ancien combattant de la guerre 1914 – 1918, était dans l’entre-deux-guerres domicilié à Saint-Dizier où il exerçait la profession de musicien de jazz. La famille résidait en 1944 à Chambon-Sainte-Croix au nord du département de la Creuse. Selon le témoignage de son père (AD 63 op. cit.) Roland Gaulons fut arrêté par une unité allemande le 3 août 1944 alors qu’il se rendait à Saint-Laurent-du-Sault dans le département voisin de l’Indre. Conduit et incarcéré à Guéret, il y fut, aux dires de son père, interrogé et torturé. Au bout de plusieurs jours d’incarcération, il fut conduit avec une dizaine d’autres Creusois également emprisonnés, sur ordre du SD de Limoges, à la caserne Richemont à Montluçon (Allier) et détenu comme otage. Il en fut extrait le 14 août 1944, vers 5 heures du matin, avec 41 autres civils. Ils furent conduits en camion sur la route de Quinssaines jusqu’au lieu-dit Les Grises, sur la commune de Prémilhat (Allier). Ils furent fusillés, en représailles aux multiples attentats et actes de sabotages accomplis dans le secteur de Montluçon dans les premiers jours d’août 1944. Les corps furent jetés dans des fosses creusées à l’avance et couverts de chaux vive.
Son nom figure sur la stèle commémorative de Prémilhat (prénommé Jean) et sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret (Creuse).