Né le 6 octobre 1908 à Pont-de-Veyle (Ain), mort en mission le 19 août 1944 à Mâcon (Saône-et-Loire) ; instituteur ; maire de Crottet ; résistant de l’armée secrète (AS) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Armand Veille était le fils de Jean Marie Auguste, camionneur et de Marie Alphonsine Lucie Pernet, aubergiste. Il se maria le 17 avril 1933 à Bagé-la-Ville (Ain) avec Maria Antonia Janichon.
Il était domicilié à Crottet et exerçait le métier d’instituteur.
Il fut élu maire socialiste de Crottet en 1936. Il animait la section des Droits de l’Homme dans le canton de Pont-de-Veyle. Dénoncé, il fut révoqué par Vichy en 1941. Il entra en contact avec le gendarme Rémy Tortet puis fonda, au début de 1943, l’Armée secrète (AS) de Crottet avec l’instituteur Thollot, grand pourvoyeur de faux papiers. Il prit le pseudonyme de "William". En juin 1944, Armand Veille fut nommé chef du sous-secteur de Pont-de-Veyle, dans le secteur C8 en remplacement de Rémy Tortet. Il participa à plusieurs actions dangereuses avant d’en accomplir une dernière qui sera fatale.
Le 19 août 1944, il partit en mission de ravitaillement d’essence pour le maquis à Mâcon, accompagné de deux hommes. A Saint-Clément-lès-Mâcon, ancienne commune intégrée à Mâcon, le véhicule fut arrêté par la Feldgendarmerie pour un contrôle. Un des maquisards Eloi Pichon s’affola et tira sur les Allemands qu’il manqua mais se fit tuer. Armand Veille exhorta alors le second maquisard Adrien Guyennet à s’enfuir, mais celui-ci fut pris et fusillé. Armand Veille se précipita vers le couloir d’un immeuble, et s’écroula, mortellement atteint, sur le trottoir. Il était 17 heures.
A quelques jours de la Libération, le sous-secteur de Pont-de-Veyle, se retrouva privé de commandement.
Armand Veille obtint la mention « Mort pour la France » le 22 janvier 1948 et fut homologué au grade d’aspirant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts à Crottet (Ain) et sur la plaque commémorative apposée en face de l’église Saint-Clément, à Mâcon (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne, Plaque à la mémoire d’A. Veille, A Guyennet et E. Pichon, Mâcon (Saône-et-Loire) et Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans l’Ain et le Haut-Jura (2013).— Mémorial Genweb.— État civil (actes de naissance et décès)

Jean-Louis Ponnavoy

Version imprimable