Né le 17 mai 1895 à Lambesc (Bouches-du-Rhône), exécuté sommairement le 12 juin 1944 à Lambesc ; chauffeur d’usine ; résistant FFI, membre de l’Armée secrète (AS) puis des Corps francs de la libération (CFL), maquisard.

Mémorial Escaillon père et fils, Col de Viret, Lambesc
Mémorial Escaillon père et fils, Col de Viret, Lambesc
Cliché Sylviane Prinssat
Plaque commémorative Escaillon père et fils, Col de Viret, Lambesc
Plaque commémorative Escaillon père et fils, Col de Viret, Lambesc
Cliché Sylviane Prinssat
Fils de Joseph Marius Escaillon, bûcheron, adjoint délégué aux fonctions d’état-civil de la commune de Lambesc, et de son épouse Joséphine, née Granier, Augustin Escaillon se maria le 26 novembre 1921, à Lambesc, avec Pauline Juliette, née Lezaud. Le couple qui habitait boulevard National à Lambesc, eut deux fils Marcel et Roger Escaillon*. Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale (classe 1911, matricule 509), incorporé au 113e régiment d’infanterie (RI), Augustin Escaillon fut blessé, le 23 juin 1916, devant Verdun, dans les tranchées en première ligne, puis, passé au 114e RI, fait prisonnier en Belgique en avril 1918 et rapatrié le 14 janvier 1919. Il fut décoré de la Médaille de la Victoire.
Augustin Escaillon s’engagea dans l’AS, secteur de Lambesc, en janvier 1944. Il participa au sabotage de câbles téléphoniques et à des transports d’armes. Le 6 juin 1944, il rejoignit le maquis de Cèze sur la Chaîne des Côtes (Bouches-du-Rhône), en compagnie de son fils Roger.
Le 12 juin 1944, les Allemands arrêtèrent Augustin Escaillon, et son fils. Une cultivatrice de Lambesc les vit passer à quelques mètres de sa ferme, quartier des Cairades, entre 14 et 15 heures, encadrés par des soldats allemands. Un quart d’heure plus tard, elle entendit des coups de feu : les deux hommes furent fusillés au col de Viret (sur le bord de la nationale 7, au lieu-dit « Clos de Loubon »). Leur mère et épouse ne put se rendre sur les lieux de leur assassinat que le lendemain à 13 heures et constata qu’ils avaient été dépouillés de tout leur argent et papiers.
Homologué sergent-chef à titre posthume, Augustin Escaillon a obtenu les mentions « Mort pour la France » et « Interné résistant ». À Lambesc, son nom figure (comme Escaillon Félix) sur le monument aux morts au centre du village, sous l’inscription « A nos morts de la Résistance, juin-juillet 1944 », sur celui du cimetière et sur le mémorial du maquis de Sainte-Anne (commune de Lambesc). Une plaque commémorative portant les noms du père et du fils Escaillon (« patriotes français lâchement assassinés par les bandits hitlériens ») a été apposée sur le lieu de leur exécution.
Voir La Chaîne des Côtes et ses environs, Lambesc, Charleval, La
Roque-d’Anthéron, Le Fenouillet (Bouches-du-Rhône), 11 -
13 juin 1944
Sources

SOURCES : AVCC Caen, 21 P 244, listes de décédés et arrestations Bouches-du-Rhône ; 21P 627478, 21P 180320. — Arch. dep. des Bouches-du-Rhône, 76 W 129, liste des personnes tuées au cours des opérations allemandes effectuées dans le secteur Lambesc-Charleval, La Roque-d’Anthéron, les 12 et 13 juin 1944 ; rapport de la brigade de gendarmerie de Lambesc, 19 juin 1944. — Arch. dep. des Bouches-du-Rhône, 1269 W 8, « Exécutions de Lambesc, Charleval, La-Roque-d’Anthéron ». —Arch. Musée de Lambesc. — Astaud Alain, Tiphaine Prélat-Motta, Lambesc et son canton 39-45, chronique des années sombres, Lambesc, Syndicat intercommunal du monument aux héros et martyrs de Sainte-Anne et de la ville de Lambesc, 2013. — Notes de Sylviane Prinssat. — Site internet Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — Etat civil.

Robert Mencherini

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