Né le 24 décembre 1922 à Angers (Maine-et-Loire), exécuté sommairement le 29 janvier 1944 à Malleval (aujourd’hui Malleval-en-Vercors) ; étudiant ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Issu d’une famille juive, Claude, Bernard Katz était le fils de Fernand et de Marthe Ikelheimer.
La famille habitait Angers (Maire-et-Loire), 7 rue Chaponnière et Claude Katz fit toute sa scolarité au lycée David-d’Angers.
Après son bac obtenu en 1941, il devint étudiant à l’Institut Polytechnique de l’université de Grenoble (Isère).
Il entra dans la Résistance à l’armée secrète (AS) au plateau de Sornin dans le Vercors, relevant du secteur 8 de L’AS-Isère, puis rejoignit le camp de Malleval (Isère) en octobre 1943 dans le 6e BCA en cours de reconstitution avec le pseudonyme "Maxwell".
Le 29 janvier 1944 au matin, les soldats du 157e régiment de montagne de la Wehrmacht probablement renseignés attaquèrent le maquis de Malleval avec l’aide de la Milice. Le village fut cerné de tous les côtés à partir des falaises et des pas surplombant le cirque. Le piège se referma sur les maquisards qui furent pris sous les feux croisés des mitrailleuses allemandes. 22 maquisards furent tués et 8 civils déportés dont 5 ne reviendront pas des camps. Le village fut incendié et détruit au trois quarts. Il fut blessé et capturé au cours des combats de Malleval puis conduit au lieu-dit "Le Fangeat" en compagnie de Gertrude Lévy, Victor Dherbey et Albert Glenat et de deux autres jeunes résistants inconnus. Ils furent exécutés par balle puis jetés dans une grange de la ferme Giroud qui fut incendiée avec les corps à l’intérieur le 29 janvier vers 15 heures.
Il fut d’abord considéré comme étant un des trois résistants inconnus puis il fut identifié par son cousin qui était également résistant.
Il est inhumé dans la tombe 24, à la Nécropole nationale, à Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) (dossier SHD Vincennes GR 16 P 317210).
Son nom figure sur la plaque commémorative de l’Institut national polytechnique, à Grenoble, sur la plaque commémorative du Lycée David-d’Angers à Angers et sur le monument aux morts 1939-1945, à Malleval-en-Vercors (Isère).
Il figure comme un des trois jeunes inconnus inscrits sur la plaque commémorative 1939-1945 apposée par le "Souvenir Français" au lieu-dit "Le Fangeat", à Malleval-en-Vercors (Isère).
Cette dernière porte l’épitaphe suivante :
"Passant une pensée Ici le 29 janvier 1944 ont été martyrisés brulés par l’ennemi déchainé DHERBEY Victor 43 ans, GLENAT Albert 51 ans, LEVY Gertrude épouse BLUMENSZTOK 29 ans et 3 jeunes non identifiés. C’est le prix de ta liberté".
Le mémorial de la Shoah à Paris et le Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem (Israël) le recensent parmi les victimes de la Shoah.
Son père, Fernand Katz, qui était venu se réfugier à Grenoble, y fut abattu par un policier allemand le 23 février 1944.


Voir : Malleval
Voir : Nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte
Sources

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 64807 (à consulter) — SHD Vincennes GR 19 P 38/16 ; GR 16 P 317210 (à consulter) — Traces d’Histoire Contemporaine, Paul Brulet, Le maquis de Malleval (Isère).— Musée de la Résistance en ligne 1940-1945 L’anéantissement des camps du maquis de Malleval, 29 janvier 1944.— Articles commémoratifs.— Mémorial Genweb. — Claude Katz, le résistant - Cité Scolaire David D’Angers — Mémoire des hommes — Mémorial de la Shoah (Paris) — Yad Vashem (Jérusalem, Israël) — État civil

Jean-Louis Ponnavoy

Version imprimable