LOUBON Aimé, Désiré
Né le 13 février 1926 à Montamat (Gers), mort le 10 juin 1944 à Martres-Tolosane (Haute-Garonne) exécuté sommairement par un détachement de la division SS Das Reich ; résidait à Roquefort-sur-Garonne (Haute-Garonne) ; employé à la Compagnie française de raffinage à Peyrouzet (Haute-Garonne) ; résistant du Corps franc Pommiès (ORA)
Aimé Loubon était engagé dans la Résistance. Il était un « chasseur » du Corps franc Pommiès (CFP), une importante formation de l’ORA implantée dans la R4 à partir de Toulouse (par André Pommiès du 18e RI de Pau). Il était agent motocycliste à la disposition d’autres agents du CFP chargés de mission ;
Le 10 juin 1944, il était parti de Saint-Girons (Ariège) avec Claude Salmon afin de gagner Salies-du-Salat (Haute-Garonne). Au retour, il furent interceptés par des soldats de la division SS Das Reich en train de mener une action contre le maquis FTPF de Betchat (Ariège, aux limites de la Haute-Garonne). Il a été déclaré "mort pour la France".
Tous deux furent amenés, à Martres-Tolosane (Haute-Garonne) où s’étaient regroupés, le soir du 10 juin, les divers détachements du régiment Deutschland de la division Das Reich engagés dans les opérations de « nettoyage » des maquis (dans ce cas le maquis ariégeois de Betchat) et de répression de populations civiles réputées favorables aux « terroristes ». Michel Goubet (op. cit.) fait également intervenir un groupe de militaires allemands venus de Saint-Girons (Ariège), accompagnés de policiers de la Sipo-Sd et de la Milice de cette ville. Il a expliqué par aileurs que les fusillés de Pentens à Martres-Tolosane, y ont été amenés dans la camionnette qu’ils réquisitionnèrent après avoir arrêté Vincent Laffite et Charles Boubila. Quoiqu’il en soit, ils furent fusillés par des éléments de la 10e compagnie du 3e bataillon du régiment Deutschland de la 2 SS Panzer Division Das Reich commandés par le lieutenant Gross (Penaud, op. cit., p. 386).
Loubon fut abattu avec six autres résistants ou civils (Charles Boubila, Valentin Lafitte, Joseph Roumens, Stanislas Dudkowski, Claude Salmon, et un inconnu) à Pentens, dans les bois de Martres-Tolosane, à la limite de la commune de Boussens .Les corps furent découverts le lendemain vers 17 heures. Une stèle fut élevée à Pentens afin de perpétuer leur mémoire. Le nom d’Aimé Loubon y fut inscrit avec celui des autres victimes. Il figure également sur le mémorial du Corps franc Pommiès à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées). Il figure aussi sur le monument aux morts de Roquefort-sur-Garonne.
Voir Martres-Tolosane (Haute-Garonne), 10 juin 1944
SOURCES : Arch. dép. Ariège, 64 J 23, fonds Claude Delpla, diverses notes manuscrites de Claude Delpla, d’après des archives et des témoignages. — Michel Goubet, « La répression allemande et milicienne dans la vallée du Salat et aux alentours. 10 et 11 juin 1944 » in La résistance en Haute-Garonne, CDROM, Paris, AERI (Association pour des études sur la résistance intérieure). — Guy Penaud, La « Das Reich » 2e SS Panzer Division, préface d’Yves Guéna, introduction de Roger Ranoux, Périgueux, La Lauze, 2e édition, 2005, 558 p. [p. 386, p. 521]. — La Dépêche, 24 juin 2014, article relatant la cérémonie commémorative du 10 juin à la stèle de Pentens. — Site MemorialGenWeb consulté le 12 juillet 2019.
André Balent