Né le 30 avril 1904 à Roussieux (Drôme), mort en action le 29 janvier 1944 à Malleval, aujourd’hui Malleval-en-Vercors (Isère) ; militaire de carrière ; résistant de l’ORA, de l’armée secrète, homologué Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Tombe 29, Nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère), lieu de mémoire
Tombe 29, Nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère), lieu de mémoire
Photo : Thierry Pinel, Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0
Gustave, Sylvain Eysseric était le fils de Joseph et de Louise Caste. Il naquit au quartier de l’Auvergnat à Roussieux (Drôme).
Il épousa Antonia, Zélia Reymond. Le couple eut au moins un enfant, né en 1927.
En 1940, il était domicilié à Albertville.
Engagé volontaire, il gravit les grades militaires. Il servit au Maroc, où il participa à la campagne du Rif en 1925. En 1939, il était sous-lieutenant au 7e BCA (Bataillon de chasseurs alpins) de la 25e DBA (demi brigade alpine). Il fut cité pendant la Campagne de France. En août 1940, il fut muté au 6e BCA, à Grenoble (Isère). Celui-ci ayant été dissous avec l’armée d’armistice, il rejoignit dès novembre 1942 le commandant de Albert Seguin de Reynies à l’Organisation de Résistance de l’armée (ORA). Il devint son adjoint chargé des liaisons et du ravitaillement pour le département de l’Isère puis gagna le maquis du Vercors en août 1943 sur le plateau de Sornin où il prit le pseudonyme "Durand". Il fut nommé au grade de lieutenant par le commandant de Reynies, chef de l’armée secrète pour l’Isère et en janvier 1944 il fut choisi par lui, comme chef du camp de Malleval, qui regroupait 42 hommes.
Le 29 janvier 1944 au matin, les soldats du 157e régiment de montagne de la Wehrmacht probablement renseignés attaquèrent le maquis de Malleval avec l’aide de la Milice. Le village fut cerné de tous les côtés à partir des falaises et des pas surplombant le cirque. Le piège se referma sur les maquisards qui furent pris sous les feux croisés des mitrailleuses allemandes. 22 maquisards furent tués et 8 civils déportés dont 5 ne reviendront pas des camps. Le village fut incendié et détruit au trois quarts.
À la tête d’un groupe de 30 maquisards et 15 civils, il dirigea sa troupe à la ferme de la Railleterie puis au pas de Pré Coquet, où les Allemands qui avaient fermés la nasse les attendaient. Ils furent reçus par une pluie de grenades à manches et par le tir meurtrier des mitrailleuses. Ce fut une hécatombe. Le lieutenant Eysseric tomba en chasseur à la tête de ses hommes.
Il est inhumé dans la tombe individuelle n° 29, à la Nécropole nationale, à Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué au grade de lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il reçut deux citations avec attribution de la Croix de guerre et fut décoré de la Légion d’honneur à titre posthume.
Son nom figure sur le monument aux morts 1939-1945, à Malleval-en-Vercors (Isère) et sur le monument de la Résistance, à Albertville (Savoie) où une rue d’Albertville porte le nom de lieutenant Gustave-Eysseric.


Voir : Malleval
Voir : Nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte
Sources

SOURCES : Traces d’Histoire Contemporaine, Paul Brulet, Le maquis de Malleval (Isère).— Musée de la Résistance en ligne 1940-1945 Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance en Savoie (2012) et L’anéantissement des camps du maquis de Malleval, 29 janvier 1944.— Sites internet et divers articles commémoratifs.— Mémorial Genweb. — Geneanet — État civil

Jean-Louis Ponnavoy

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