Né le 4 février 1878 à Veyrac (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; tailleur d’habits ; victime civile.

Tailleur - Assureur Paul Santrot, Oradour-sur-Glane
Tailleur - Assureur Paul Santrot, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Tailleur - Assureur Paul Santrot, Oradour-sur-Glane
Tailleur - Assureur Paul Santrot, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Tailleur - Assureur Paul Santrot, Oradour-sur-Glane
Tailleur - Assureur Paul Santrot, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
plaque famille Santrot, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Santrot, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Jules Santrot était le fils de Martial (né le 20 mai 1852, à Veyrac), cultivateur, et de son épouse Anne née Faugeron (née le 31 mars 1856, à Veyrac), sans profession, domiciliés aux Cosjanots, commune de Veyrac. Ses parents s ’étaient mariés le 21 septembre 1876 à Veyrac.
Il effectua son service militaire en 1901-1902 au sein du 63e RI, puis il fut mobilisé dans les services auxiliaires d’août à décembre 1914 puis d’août 1915 à février 1919.
Le 9 avril 1904 à Oradour-sur-Glane, il épousa Anne Beaubreuil (née le 4 juillet 1883, à Cieux et décédée le 3 janvier 1937, à Oradour-sur-Glane), servante. De cette union naquit un garçon prénommé Paul* (né le 24 octobre 1906, à Oradour-sur-Glane) divorcé d’Anne Moreau.
Devenu veuf, il était domicilié avec son fils au Bourg d’Oradour-sur-Glane, où ils exerçaient la profession de tailleurs d’habits.
« En novembre 1941, une dénonciation anonyme, adressé à Vichy, déclenche une enquête de police à propos d’activités, à Oradour, de militants de la cellule du parti communiste dissout. Dans son rapport, le commissaire enquêteur n’omet pas de rappeler que le service du commissariat spécial de Limoges a déjà effectué des recherches sur les personnes signalés par la dénonciation. Les communistes d’Oradour, comme les autres communistes du département, sont régulièrement surveillés. La note de Vichy demande des fiches de renseignements et le commissaire s’exécute. Le président de la délégation spéciale se montre coopératif : le rapport souligne son engagement anticommuniste et anti-socialiste. Seize hommes sont visés par la police, dont les Santrot père et fils (ce dernier est le dépositaire de L’Humanité). (...) »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé avec son fils dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Jules Santrot obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire. — Jean-Jacques Fouché, Oradour, éditions Liona Levi, piccolo histoire (p109).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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