Né le 1er décembre 1932 à Angles-sur-l’Anglin (Vienne), massacré(e) à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; pupille de l’Assistance publique ; écolier ; victime civile.

Lucien Thibault était le fils de Moise Eugène (né le 17 août 1890, à Bonneuil-Matours, Vienne), journaliers agricole, et de son épouse Germaine née Hélène (née le 3 décembre 1897, à La Buissière, Vienne). Ses parents s’étaient mariés le 13 septembre 1939 à Angles-sur-l’Anglin (Vienne). Sa mère était veuve en premières noces de Jules Gaston Valette (né le 26 septembre 1885, à Vicq-sur-Gartempe, Vienne et décédé le 28 avril 1916, à Montzéville, Meuse), qu’elle avait épousée le 27 juin 1914 à Saint-Pierre-de-Maillé (Vienne).
Il était le troisième d’une fratrie de sept enfants, Pierre (né le 17 mai 1919, à Saint-Pierre-de-Maillé), André (né le 13 novembre 1928), Henri (né le 13 juillet 1934), Paul (né le 1er septembre 1934), Émile (né le 5 mars 1939), Guy (né le 9 mai 1941 et décédé le 20 mas 1942, à Angles-sur-l’Anglin), nés à Angles-sur-l’Anglin (Vienne).
Le 17 février 1943, il est retiré à sa famille et devient pupille de l’assistance publique.
Le 22 février 1943, il est placé chez Marcel Raffier (né le 4 mars 1909, à Champagnac-la-Rivière et son épouse Marcelle née Gayot (née le 5 décembre 1920, Champsac), domiciliés au Rocher de Champagnac-la-Rivière. Le 4 août 1943, il retourne au dépôt de l’assistance pour la raison suivante : « Enfant turbulent et difficile. »
Le 9 août 1943, il est placé chez Jean Troubat (né le 10 octobre 1905, à Saint-Junien) et son épouse Françoise née Billat (née le 13 mars 1908, à Cognac-la-Forêt), Domiciliés à Brumas commune de Bussière-Galant. Il est renvoyé de nouveau au dépôt de l’assistance le 17 février 1944 en échange d’une pupille plus jeune.
Le 24 février 1944, il est placé chez Baptiste Trouillaud (né le 12 août 1880, à Javerdat) et son épouse Madeleine née Savy (née le 5 mas 1905, à Javerdat), domiciliés à Orbagnac à Oradour-sur-Glane.
Sa famille d’accueil échappa au massacre, habitant Orbagnac à Oradour-sur-Glane, hameau non raflé le 10 juin 1944.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlé dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Lucien Thibault obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son père décède le 11 avril 1969 et sa mère le 2 février 1981, à Angles-sur-l’Anglin.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Vienne, et la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès. — Geneanet-Oradour-sur-Glane.

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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