Née le 28 mars 1892 à Saint-Brice-sur-Vienne (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; sans profession ; victime civile.

Menuisier Jean-Baptiste Thomas, Oradour-sur-Glane
Menuisier Jean-Baptiste Thomas, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Menuisier Jean-Baptiste Thomas, Oradour-sur-Glane
Menuisier Jean-Baptiste Thomas, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Anna Thomas était la fille de François* (né le 16 janvier 1866, à Cognac-la-Forêt), coquetier (marchand ambulant récoltant les produits frais (œufs et volailles) dans les fermes pour les revendre au marché ou aux professionnels), et de son épouse Anna née Devoyon* (née le 8 avril 1868, à Saint-Brice-sur-Vienne), domiciliés au lieu-dit Bessillac, commune de Saint-Brice-sur-Vienne. Ses parents s’étaient mariés le 19 avril 1890 à Saint-Brice-sur-Vienne.
Elle avait une sœur cadette, Louise* (née le 6 décembre 1893, à Saint-Brice-sur-Vienne) épouse de Jean Texier et parents de Jean Camille* époux de Marie Louise Moreau* ; fille de Pierre* et de son épouse de Madeleine Vevaud* ; (parents de Lucette*, Bernadette*, Jean*, Yves*).
Le 23 avril 1910 à Oradour-sur-Glane, elle épousa Jean-Baptiste Nicolas* (né le 20 août 1884, à Oradour-sur-Glane), menuisier. De cette union naquirent deux enfants, Marguerite Mélanie* (née le 15 janvier 1911) épouse de Jean Lanot et parents d’Anne Marie* et Jeanne*, et Jeanne* (née le 6 février 1934), nées à Oradour-sur-Glane.
Elle était la nièce de Catherine Thomas* épouse de François Brun et grands-parents de Marcelle Doire*.
Elle était domiciliée avec sa famille au Bourg d’Oradour-sur-Glane.
Son gendre échappa au massacre, il était en 1944 prisonnier de guerre en Allemagne.
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec sa mère, ses filles, ses petites-filles, sa sœur, une partie de sa famille et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son époux fut mitraillé puis brûlé dans la grande Beaulieu dans laquelle des hommes furent massacrés. Son père et son neveu furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Anna Thomas obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements.

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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