Né le 10 mars 1872 à Peyrilhac (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; aubergiste ; victime civile.

Café L'Estaminet du Centre Jean Thomas, Oradour-sur-Glane
Café L’Estaminet du Centre Jean Thomas, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Café L'Estaminet du Centre Jean Thomas, Oradour-sur-Glane
Café L’Estaminet du Centre Jean Thomas, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Café L'Estaminet du Centre Jean Thomas, Oradour-sur-Glane
Café L’Estaminet du Centre Jean Thomas, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
plaque famille Thomas - Theillaud, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Thomas - Theillaud, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Jean Thomas était le fils de Jean (né le 5 septembre 1842 et décédé le 9 juin 1908, à Peyrilhac), et de son épouse Suzanne née Savy (née le 20 janvier 1849 et décédée le 23 août 1902, à Peyrilhac), colons (métayer) domiciliés au Queyroix, commune de Peyrilhac. Ses parents s’étaient mariés le 7 octobre 1869 à Peyrilhac.
Il avait un frère cadet, Jean (né le 22 janvier 1874, à Peyrilhac).
Il effectua son service militaire dans le 107e RI de 1893 à 1895.
Le 30 novembre 1901 à Oradour-sur-Glane, il épousa Marie Theillaud (née le 22 juillet 1882 et décédée le 12 février 1904, à Oradour-sur-Glane).
Devenu veuf, il épousa en secondes noces le 10 décembre 1904 à Oradour-sur-Glane, la sœur de sa première épouse, Marie Theillaud* (née le 18 août 1885, à Veyrac). Ce mariage nécessita un décret présidentiel en date du 12 novembre 1904 « levant la prohibition entre les futurs comme beau-frère et belle-sœur » selon les termes de l’acte de mariage. De cette union naquirent deux enfants, Marcel Jean (né le 4 mars 1905) époux de Marie Renée Beau (fille d’Antoine Joseph Beau* et d’Anne Teillet, sœur d’Alice Hermine* épouse de Paul Julien Émile Desourteaux*, parents d’Anne Marie Bernadette* et de Geneviève Lucienne*), parents de Georges Pierre* et de Raymond André*, Ernest (né le 22 juillet 1910) époux de Marthe Augustine Nathalie Folliot, nés à Oradour-sur-Glane.
Jean Thomas fut mobilisé dans l’infanterie territoriale de 1914 à 1919, en garnison à Montélimar et à Annecy.
Jean Thomas et son épouse étaient domiciliés au Bourg d’Oradour-sur-Glane, où ils tenaient une auberge ’’l’Estaminet du Centre’’.
Son fils Marcel Jean et une partie de sa famille échappèrent au massacre, habitant Les Bordes à Oradour-sur-Glane, hameau non raflé le 10 juin 1944.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son épouse et ses petits-enfants furent brûlées dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Le corps de ses petit-fils furent identifiés.
Jean Thomas obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son fils et sa belle-fille sont décédés peu de temps après le massacre, Marcel Jean Thomas le 26 juillet, et Marie-Renée Beau le 31 juillet 1944, à Oradour-sur-Glane.
Son fils Ernest décède le 13 juillet 1979 à Valognes (Manche).
Après des recherches et des comparaisons d’actes d’état civil, de naissances, mariages et décès. Nous pouvons confirmer une erreur sur le couple déclaré décédé le 10 juin 1944. L’erreur porte sur deux homonymes, Jean Thomas* (né en 1872), et son frère Jean Thomas (né en 1874) ; et de sa première et seconde épouse, toutes les deux sœurs, Marie Theillaud (née en 1882 et décédée en 1904) et sa sœur Marie Theillaud* (née le 1885).
L’acte de naissance de Jean Thomas (né en 1874) porte la mention « décédé à Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944 » et « Mort pour la France », mais aucune mention de mariage.
L’acte de naissance de Jean Thomas (né en 1872) porte la mention de son second mariage, mais aucune mention de décès.
Les actes de mariages de 1901 et 1904, précise que c’est bien Jean Thomas (né en 1872) qui était le futur époux.
De plus, l’acte de décès de Marie Theillaud (née en 1882) confirme qu’elle est bien décédée en 1904, elle est inhumée au cimetière d’Oradour-sur-Glane.
Par conséquent, c’est bien Jean Thomas (né en 1872) et son épouse Marie Theillaud (née en 1885), qui sont décédés le 10 juin 1944.

Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire.

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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