Née le 25 février 1906 à Sucé-sur-Erdre (Loire-Inférieure), tuée le 30 mars 1942 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique)  ; massacrée  ; victime civile.

Mariée à un prisonnier (Alain ?), mère de deux enfants, Eugénie Le Boulicaut fut tuée le 30 mars 1942 à Saint-Nazaire en fermant sa fenêtre, rue du Bois Savary.
Son nom figure sur le monument commémoratif du raid britannique de 1942, victimes civiles, implanté place du Commando.
La Royal Navy, désireuse de bloquer le fonctionnement de la base de réparation navale allemande de Saint-Nazaire organisa le 28 mars 1942 un raid avec 345 officiers et marins. Ils réussirent à percuter la porte de la forme-écluse mais perdirent 169 tués et 200 prisonniers. Les troupes allemandes fouillèrent la ville à la recherche de soldats anglais tout en craignant que la résistance française profite de la situation pour mener des actions et soit complice des soldats britanniques. Très tendus, dépassés, « dans un état anormal d’excitation » (Fernand Guériff), ils tirèrent sur des civils le 30 mars 1942 tuant 18 civils et faisant de nombreux blessés graves (environ 26) dans le quartier de Penhoët.
Le ministère des Anciens combattants la reconnut comme Mort pour la France.
Un autre Le Boulicaut, prénommé Joseph, domicilié 31 rue de Pornichet est cité par les archives à propos de la répression du 30 mars, mort mais son décès n’est pas confirmé (Arch. Mun, 6 W 04)
Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) : 30 mars 1942, fusillades suite au raid britannique contre le port
Sources

SOURCES  : Arch. Municipales, Saint-Nazaire, 3 J 22  : Personnes tuée au cours de la soirée du 30 mars 1942 à Saint-Nazaire  ; 1W60, crimes de guerre. 6 W 04, victimes de guerre  ; 364 W 096. — Fernand Gueriff, Saint-Nazaire sous l’Occupation allemande. Le commando. La poche 1945, Éditions des Paludiers, La Baule, 1971. — Mémorial Genweb. — Eugénie Le Boulicaut ne figure pas sur toutes les listes des victimes du 30 mars, pourtant son décès est confirmé.

Annie Pennetier, Claude Pennetier

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