POTIN Louis, Claude, Marie

Fils de Yves Marie Potin et Marie Joséphine Floch, époux de Juliette Uber, Louis Potin, domicilié 105 rue Albert Thomas à Saint-Nazaire, fut tué d’une balle dans le dos par les troupes allemandes, le 30 mars 1942. Agent de la Défense passive coiffé de son casque blanc, il sortit pour porter secours à des blessés, une décharge de mitraillette dans le dos le coupa en deux tandis que son fils âgé de cinq ans fut gravement atteint à la porte de la maison et que sa fille, Léone, de 8 ans, dans la cuisine, fut blessée à la cuisse  ; elle dut être amputée.
La Royal Navy, désireuse de bloquer le fonctionnement de la base de réparation navale allemande de Saint-Nazaire organisa le 28 mars 1942 un raid avec 345 officiers et marins. Ils réussirent à percuter la porte de la forme-écluse mais perdirent 169 tués et 200 prisonniers. Les troupes allemandes fouillèrent la ville à la recherche de soldats anglais tout en craignant que la résistance française profite de la situation pour mener des actions et soit complice des soldats britanniques. Très tendus, dépassés, « dans un état anormal d’excitation » (Fernand Guériff), ils tirèrent sur des civils le 30 mars 1942 tuant 18 civils et faisant de nombreux blessés graves (environ 26) dans le quartier de Penhoët.
Son nom figure sur le monument commémoratif du raid britannique de 1942, victimes civiles, implanté place du Commando.
Le ministère des Anciens combattants le reconnut comme Mort pour la France.
Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) : 30 mars 1942, fusillades suite au raid britannique contre le port