Né le 11 avril 1895 à Epernon (Eure-et-Loir), massacré le 18 août 1944 à La-Queue-les-Yvelines (Seine-et-Oise, Yvelines) ; employé de commerce ; victime civile.

Né le 11 avril 1895 à Epernon (Eure-et-Loir), Victor Charles Borioli était le fils de Victor Léon et de Marie Caroline Clémence Boursin. Employé de commerce, il avait épousé Juliette Clémentine Ennement et de leur union étaient nés trois fils : André Charles né en 1922, Pierre Emile né en 1924 et Jean Eugène né en 1925.
Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, sergent du 1er régiment de marche de Zouaves, Borioli avait été cité pour sa bravoure au combat : « Sous-officier remarquable d’entrain et de dévouement. Déjà cité pour sa belle conduite dans la Somme, a brillamment commandé sa demi-section à l’attaque, réduisant à coups de grenades un groupe ennemi en forces. Blessé le 22 mai 1917 est resté à son poste organisant la position conquise et stimulant ses hommes par son exemple. A été blessé grièvement le 24 mai 1917 ». Décoré de la croix de guerre en 1917, il avait également reçu la Médaille Militaire en 1931.
Le 18 août 1944, vers 1h30, une colonne de blindés allemands traversait le village de La Queue-les-Yvelines. Vers 2h, une seconde colonne arriva et stationna tout le long de la rue principale. Les Alliés ayant été signalés dans la région, et étant, selon le témoignage de son fils André, persuadé d’avoir entendu parler anglais, Victor Boriolli les interpella dans cette langue depuis sa fenêtre en leur souhaitant la bienvenue. Les Allemands lui répondirent d’une rafale de mitraillette. Victor Boriolli s’effrondra, mortellement atteint d’une balle dans la tête.
Les faits furent confirmés par son voisin, Raymond Léger, témoin de la scène : « J’étais à ma fenêtre vers trois heures du matin lorsque des soldats allemands montés sur des blindés ont tiré une rafale de mitraillette sur M. Borioli qui se trouvait également à sa fenêtre face à la mienne ».
Sources

SOURCES : DAVCC

Fabrice Bourrée

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