Né le 14 septembre 1906 à Saint-Gaudent (Vienne), mort en action le 28 août 1944 à Saint-Gaudent (Vienne) ; artisan menuisier ; résistant AS maquis Renard D3 de la Vienne.

Jean Cordeau était le fils d’Alfred Cordeau âgé de 34 ans à sa naissance, charpentier et d’Augustine Villeneuve âgée de 25 ans, tous deux domiciliés au bourg de Saint-Gaudent. Au recensement de 1936, Jean Cordeau était toujours domicilié au bourg de Saint-Gaudent où il était artisan menuisier. Marié à Marie, Honorine, Alice Lafond, ils étaient alors parents de quatre enfants, Jean Louis né en 1932, Alfred et Louis nés en 1933 et Guy né en 1934.
Il s’engagea dans la Résistance au sein d’un maquis du sud de la Vienne, le maquis AS Renard D3, commandé par Edmond Bernard (dit Renard). Il participa sans doute aux combats du 13 août 1944 à Champagné-Saint-Hilaire (Vienne) et aux autres actions de ce maquis formé le 6 juillet 1944 par détachement du maquis D2 Bayard. A la fin du mois d’août 1944, les unités allemandes de la colonne Elster parties du sud-ouest firent retraite à travers le seuil du Poitou. Les 26 et 28 août 1944, les maquis tentèrent d’intercepter les unités allemandes dont les trains avaient été bloqués en gare de Saint-Saviol (Vienne) suite au sabotage de la ligne de chemin de fer et qui tentaient de remonter par la route vers Poitiers. Le 28 août 1944, un convoi allemand de plus de 600 hommes en provenance de Ruffec se dirigea vers Civray et fut attaqué par plusieurs maquis locaux, en particulier par les maquis D2-Bayard, D3 Renard et Jalladeau au carrefour de Comboseize sur la commune de Saint-Pierre-d’Exideuil (Vienne). Débordés par la puissance de feu allemande, les maquisards durent se replier. Les circonstances de la mort de Jean Cordeau restent imprécises. Le rapport établi par Edmond Bernard pour le dossier d’homologation du groupe FFI (SHD op. cit.) indique deux combats successifs : « le 28 août au matin, forte embuscade route de Ruffec, sur pont presque coupé, tir intense sur concentration importante pendant 45 minutes… Appelés en renfort par les maquis cantonnés autour de Civray nous tenons le soir jusqu’à 18 heures, alors que les autres ont décroché depuis deux heures. Nous tuons 4 hindous et attaquons en nous repliant deux camions pleins de troupe ». Tué lors des combats ou lors du repli, son corps ne fut retrouvé que le lendemain 29 août sur le territoire de la commune de Saint-Gaudent.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Gaudent. Il figure également sur la stèle commémorative des morts du 28 août 1944 de Civray.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Vienne (état civil, recensement 1936) — Archives collectives des Forces françaises de l’intérieur (site Mémoire des Hommes) AS Maquis Renard GR 19 P 86/24 — Notes Loïc Richard VRID — Site internet VRID (Vienne, Résistance, Internement, Déportation), articles de Jacques Rigaud et Christian Richard — Brochure ONAC Les chemins de la Liberté autour de Civray 2012 — Mémorial genweb.

Michel Thébault

Version imprimable