Né le 27 décembre 1926 à Paris, XXème arrondissement (Seine), massacré le 28 août 1944 à Civray (Vienne) ; ouvrier boulanger ; victime civile.

Lionel Bergoignat était le fils de Julien, Georges Bergoignat et de France, Charlotte Guillet. Sa famille avait fui Nantes à la suite du bombardement de la ville le 16 septembre 1943. L’après-midi, 147 B17 de la 8ème Air Force américaine bombardèrent la ville provoquant de grandes destructions dans le centre-ville. La famille Bergoignat qui résidait 12, rue Guépin, en plein centre-ville vint alors se réfugier à Lusignan dans la Vienne puis en juin 1944 à Civray. En août 1944 Lionel Bergoignat, âgé de 17 ans, célibataire, était ouvrier boulanger et demeurait Avenue de la gare à Civray. A la fin du mois d’août 1944, les unités allemandes de la colonne Elster parties du sud-ouest firent retraite à travers le seuil du Poitou. Les 26 et 28 août 1944, les maquis tentèrent d’intercepter les unités allemandes dont les trains avaient été bloqués en gare de Saint-Saviol (Vienne) suite au sabotage de la ligne de chemin de fer et qui tentaient de remonter par la route vers Poitiers. Le 28 août 1944, un convoi allemand de plus de 600 hommes en provenance de Ruffec se dirigea vers Civray et fut attaqué par plusieurs maquis locaux, en particulier par les maquis D2-Bayard et Jalladeau au carrefour de Combeauseize sur la commune de Saint-Pierre-d’Exideuil (Vienne). Débordés par la puissance de feu allemande, les maquisards durent se replier. La colonne allemande entra alors dans Civray y perpétrant des exactions contre les civils, tirant dans toutes les directions en pénétrant dans la ville. Lionel Bergoignat, fut abattu en pleine rue, à 17 heures en même temps que Jacques Gillard, âgé de 23 ans qui était réfugié à la même adresse.
Ses parents rentrèrent à Nantes après la guerre et firent rapatrier le corps de leur fils où il repose depuis lors au cimetière Saint-Jacques, avec sa mère décédée le 11 février 1946.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Civray ainsi que sur la stèle commémorative des morts du 28 août 1944 de Civray.
Sources

SOURCES : Notes Loïc Richard VRID — Site internet VRID (Vienne, Résistance, Internement, Déportation), articles de Jacques Rigaud et Christian Richard — Brochure ONAC Les chemins de la Liberté autour de Civray 2012 — Mémorial genweb.

Michel Thébault

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