Les troupes allemandes s’étaient installée à Montech en février 1943 sans incidents majeurs mais le 6 mars 1944 de nouvelles unités SS vinrent s’ajouter aux troupes de la Wehrmacht. L’ambiance changea : destruction du matériel scolaire pour se chauffer ; serrures forcés pour récupérer des logement apparemment vides, occupation permanente du clocher et jets de chaises, vergers dévastés ; maisons brûées. Un civil, M. Vaysse, agent des PTT, qui circulait sur la route fut tué d’une balle, deux autres, André Jouanny, originaire de Négrepelisse et René Lespinet de Montricoux furent tués et peut-être enterrés vivants par les soldats allemands le 17 juillet, dans la forêt, côté de Montbartier. Ils furent exhumés après le départ des Allemands et les FFI de Montech leur firent d’imposantes funérailles le 29 août avant de rendre les corps aux familles
Le 28 juillet 1944, quatre cadavres avait déjà été découverts dans un trou de mine, situé sur le terrains de manœuvre de Montbeton. Il s’agissait des de victimes de la Gestapo de Montauban., quatre jeunes gens pensionnaires à Figeac pris comme otages.
Le 18 août 1944 les troupes allemandes capturèrent trois jeunes gens d’un groupe de résistance à la limite des communes de Campsas et de Montbartier. Deux furent tués et le troisième, Escaffre, réussit à s’évader.
Les deux victimes étaient
MERCADIE André, originaire de Toulouse
MULLER, un Polonais connu sous ce nom.
Ayant en main la carte d’identité d’Escaffre, les Allemands se rendirent au château où logeait sa famille. Ceux-ci prévenu s’étaient enfuis. Les soldats se rendirent à la ferme du château où ils se saisirent des trois domestiques TOURON, MANFIORETTI et CHAPENOIRE ; ils appréhendèrent également un jeune homme d’Albfeuille-Lagarde nommé BLANC. Ils conduisirent ces quatre hommes devant le château en feu et les abattirent à la mitraillette, sous le commandement du capitaine Korn. Seul le jeune Manfioretti, bien que gravement blessé au bras, réussit à se sauver en prenant la fuite. La bonne du capitaine allemand, entendit celui-ci dire que c’était sa 257e exécution.
Le 20 août 1944 une colonne de 2000 Allemands incendia trois fermes à Saint-Porquier et abattit à coups de mitraillettes les nommé Théodore DREUILHE et BESSIE. Une femme d’un soixantaine d’année qui travaillait dans un champs de maïs à Escatalens, fut aussi abattue.
Un jeune employé des PTT de Montauban et le jeune Lacaze Jean de Finhan, fut également tués.
Le 28 août 1944, les cadavres de Lucien Lespinet et de André Jouanny fusillés par les Allemands étaient découverts dans un camp de betteraves, situé non loin de la maison d’habitation du capitaine allemand Korn, qui dirigeait les troupes de Montbartier Pendant l’exécution le Capitaine Korn avait intimé aux habitants de rester chez eux portes et fenêtres fermées. Des estafettes en moto parcouraient les routes pour empêcher toute circulation. Pour creuser les tombes, les soldats allemands avaient utilisé des explosifs. Mortellement blessé, ils avaient été enterrés vivants selon le docteur Parot.
Sources

SOURCE : Arch. Dép. Tarn-et-Garonne, 1888 W 64

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