Né le 30 décembre 1920 à Culoz (Ain), exécuté sommairement le 19 juillet 1944 à Montréal, aujourd’hui Montréal-la-Cluse (Ain) ; tourneur sur métaux ; résistant de l’armée secrète (AS) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Lucien était le fils de Félix Lucien et de Aimée Anaïs Pinque. Il était célibataire et domicilié à Lompnieu (Ain). Il exerçait le métier de tourneur sur métaux.
Il entra dans la Résistance à l’armée secrète (AS) de Ruffieu et au maquis de Richemond dans l’Ain.
Il fut blessé dans l’embuscade de Linod, près de Vieu (Ain) en juillet 1944 et transporté et soigné à l’hôpital de Nantua. Lors de l’attaque ennemie dans le cadre de l’opération Treffenfeld le 10 juillet 1944 et de l’arrivée annoncée des soldats allemands vers Nantua, il fut décidé l’évacuation de l’hôpital. Celle-ci eut lieu le 12 juillet en début d’après-midi. Lucien Gay jugé intransportable fut laissé à l’hôpital avec huit autres blessés français et quatre blessés allemands prisonniers des F.F.I. Les soldats allemands arrivèrent vers seize heures suivis de la Gestapo et des miliciens et occupèrent l’hôpital. Le 19 juillet 1944, la Gestapo fit son retour et malgré l’intercession des médecins français et du médecin de la Wehrmacht certifiant que les blessés allemands avaient été bien traités et bien soignés, elle ordonna de conduire à la morgue les blessés français pour les fusiller. Ceux-ci furent en fait chargés dans une benne et conduits dans une carrière au lieu-dit La Croix-Châlon, à Montréal-la-Cluse où ils furent criblés de balles à 19 heures. Leurs corps seront retrouvés atrocement mutilés dans la carrière. Lucien Gay était parmi eux.
Il obtint la mention « Mort pour la France » d’après avis officiel du ministère des Anciens combattants et victimes de guerre du 25 avril 1946 et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR), [dossier SHD Vincennes GR 16 P 248613]. Il était soldat de la Résistance intérieure française (RIF) par avis du ministère des Anciens combattants du 28 avril 1956.
Son nom figure sur le monument commémoratif de la Résistance de Belmont, à Belmont-Luthézieu et sur le monument aux morts, à Lompnieu (Ain).
Sources

SOURCES : Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne, Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans l’Ain et le Haut-Jura (2013).— Colonel Henri Romans-Petit, Les maquis de l’Ain, éditions Hachette, 1974.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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