Né le 9 mars 1884 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), massacré, mort des suites de ses blessures le 28 août 1944 à l’hôpital-hospice de Civray (Vienne) ; retraité ; victime civile.

André Launay était le fils d’André, Constant Launay, tonnelier, âgé de 24 ans, et de Victoire, Juliette Aubert âgée de 31 ans. Il se maria le 9 janvier 1909 à Sotteville-lès-Rouen avec Augustine, Victorine, Marie Deschamps. En 1944, devenu veuf, retraité, il était domicilié à Mondeville (Calvados), 14, rue des Roches. A partir du 6 juin 1944, la commune de Mondeville fut touchée par de violents bombardements. De nombreux habitants de Mondeville vinrent se réfugier entre le 6 juin et le 12 juillet 1944 dans les carrières de la rue des Roches. Le 12 juillet les Allemands firent évacuer les carrières souterraines pour se réfugier et stocker leur matériel. Et le 13 juillet 1944, eut lieu l’évacuation finale de Mondeville. André Launay et sa belle-sœur Zélia Deschamps avaient évacué Mondeville dès le 7 juillet 1944 pour venir se réfugier à Civray. A la fin du mois d’août 1944, les unités allemandes de la colonne Elster parties du sud-ouest firent retraite à travers le seuil du Poitou. Les 26 et 28 août 1944, les maquis tentèrent d’intercepter les unités allemandes dont les trains avaient été bloqués en gare de Saint-Saviol (Vienne) suite au sabotage de la ligne de chemin de fer et qui tentaient de remonter par la route vers Poitiers. Le 28 août 1944, un convoi allemand de plus de 600 hommes en provenance de Ruffec se dirigea vers Civray et fut attaqué par plusieurs maquis locaux, en particulier par les maquis D2-Bayard et Jalladeau au carrefour de Comboseize sur la commune de Saint-Pierre-d’Exideuil (Vienne). Débordés par la puissance de feu allemande, les maquisards durent se replier. La colonne allemande entra alors dans Civray y perpétrant des exactions contre les civils, tirant dans toutes les directions en pénétrant dans la ville. André Launay sans doute grièvement blessé dans l’après-midi décéda le 28 août 1944 à 20 heures à l’hôpital-hospice de Civray, avenue Jean Jaurès. Il était âgé de 60 ans.
Son nom est inscrit sur la stèle commémorative des morts du 28 août 1944 de Civray.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Seine-Maritime (état civil) — Notes Loïc Richard VRID — Site internet VRID (Vienne, Résistance, Internement, Déportation), articles de Jacques Rigaud et Christian Richard — Brochure ONAC Les chemins de la Liberté autour de Civray 2012 — Mémorial genweb.

Michel Thébault

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