Né le 19 avril 1922 à Chabeuil (Drôme), exécuté sommairement le 07 juillet 1944 à Monein (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP), Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Fils de Henri et de Marie-Louise Colonge, René Duret résidait officiellement au moment de son décès en 1944, à Nyons dans la Drôme. Son père avait fait la guerre de 14-18. Particulièrement courageux il fut cité à l’ordre de son bataillon et reçut la croix de guerre. Grièvement blessé, il mourut en 1932.
René Duret s’engagea dans la résistance dans les Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques) en 1944 et intégra le Corps Franc Pommiès. Il appartenait au poste de commandement du Bataillon de Carrère. Le 7 juillet 1944, le commandant Henri de Carrère envoya un camion avec à l’intérieur, sept chasseurs armés, chercher de l’essence au sud de Pau. René Duret faisait partie de cette escorte. Bien que prévenus de la présence des allemands sur le trajet, les maquisards continuèrent leur chemin. Toutefois, en apercevant de loin l’ennemi, ils décidèrent de faire demi-tour. Sur les conseils du commandant, ils reprirent la route plus au sud. Malheureusement, ils tombèrent sur le barrage allemand que le capitaine Pierre Gény tenta vainement de forcer quelques instants avant Le chauffeur du camion stoppa son véhicule et tenta de s’enfuir. Il fut abattu immédiatement. L’ennemi encercla le camion et tua à bout portant les autres maquisards. Six résistants, dont René Duret, trouvèrent la mort ce vendredi 7 juillet. Un seul eut la vie sauve.
Les corps furent transportés et enterrés au charnier du Pont-Long. Ils furent découverts le 25 août 1944.
Le chasseur de 2ème classe René Duret fut cité à l’ordre du corps d’armée « avec attribution de la Croix de guerre avec étoile vermeil » : « Chasseur dévoué et résolu a été tué dans une embuscade tendue par l’ennemi le 7 juillet 1944 près de MONEIN. Encerclé dans une camionnette avec plusieurs de ses camarades par un ennemi supérieur en nombre, et très armé, s’est défendu jusqu’au dernier moment avec un courage remarquable faisant un grand nombre de victimes avant de tomber lui-même ».
Il obtint la mention « Mort pour la France ». Son nom figure sur le mémorial du CFP à Castelnau-Magnoac et sur la stèle commémorative de Monein.
Sources

SOURCES : SHD-AVCC, Caen, AC 21 P 178083. — Archives de la Drôme. —MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — CERONI, Marcel. Corps Franc Pommiès. Tome 1-2 ; La lutte ouverte., Amicale du Franc Pommiès, 2007.

Audrey Galicy

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