Né le 8 juin 1918 à Pegognaga (Italie), exécuté sommairement le 16 juin 1944 à Saint-Didier-de-Formans (Ain) ; militant du parti communiste ; résistant du Coq enchaîné et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Antoine Zenezini était le fils de Louis et de Dosolina Bertolini. Il était célibataire et domicilié à Chassieu (Isère, aujourd’hui Rhône).
Secrétaire du Parti Communiste de Vaulx-en-Velin, il entra dans la Résistance au "Coq enchaîné". Il fut arrêté par la Gestapo en mai 1944 et interné au fort de Montluc, à Lyon.
Le 16 juin 1944, vers 20 heures, trente prisonniers détenus à la prison de Montluc dans différentes cellules, furent rassemblés et menottés deux par deux puis embarqués dans un camion bâché escorté de deux voitures remplies d’une vingtaine de militaires, armés de mitrailleuses. Le convoi se dirigea vers la place Place Bellecour à Lyon et s’arrêta au siège de la Gestapo, avant de repartir une vingtaine de minutes plus tard en direction du nord par la rive gauche de la Saône. A la sortie de Trévoux (Ain), les véhicules prirent la direction de Bourg-en-Bresse et s’arrêtèrent quelques kilomètres plus loin sur la commune de Saint-Didier-de-Formans, le long d’un pré clos de haies et d’arbres, au lieu-dit Roussille où ils furent exécutés. Antoine Zenezini décéda vers 21h30.
L’acte de décès fut dressé le 20 juin 1944 au nom d’un inconnu sur la déclaration de Victor Jambon, garde champêtre, âgé de 49 ans et rectifié par jugement du Tribunal civil de Trévoux (Ain) rendu le 25 octobre 1944 et transcrit le 9 décembre 1944 à Saint-Didier-de-Formans.
Il fut inhumé au cimetière de Saint-Didier-de-Formans sous le numéro sept.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et obtint le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR), [SHD Vincennes GR 16 P 607009].
Son nom figure sur la stèle 1939-1945 érigée sur le lieu du massacre au bord de la D 936 à Saint-Didier-de-Formans (Ain) avec l’inscription : « LE 16 JUIN 1944 EN CE LIEU TRENTE PATRIOTES FURENT LACHEMENT ASSASSINÉS PAR LES ALLEMANDS DEUX D’ENTRE EUX CHARLES PERRIN ET JEAN CRESPO ECHAPPERENT MIRACULEUSEMENT A LA MORT » et sur le monument aux morts, à Chassieu (Rhône).
Voir Saint-Didier-de-Formans.
Sources

SOURCES : Site de Saint-Didier de Formans, Monument de Roussille.— Musée de la Résistance 1940-1945, Tombes des 28 patriotes fusillés à Saint-Didier-de-Formans.— Nombreux autres articles sur internet.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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