Née le 7 octobre 1918 à Marsoulas (Haute-Garonne), morte le 10 juin 1944 à Marsoulas assassinée par les SS de la 10e compagnie du 3e bataillon du régiment de grenadiers Deutschland de la 2e division blindée Das Reich ; victime civile

Tuerie de Marsoulas (Haute-Garonne)
Marguerite Fulbert, née Castex, à gauche ; à sa droite sa fille Mauricette ; en haut, son fils Jacques.
Cliché : David Dautresme, sous-préfet de Saint-Gaudens. Publié (planche hors-texte) dans : Roland Dorgelès, op. cit., 1945
Marguerite Castex se maria à Marsoulas (Haute-Garonne), petit village du Comminges, avec Adrien Fulbert, fille de Jacques. Le couple eut deux enfants : Jacques né le 23 mai 1939 et Mauricette née le 2 mars 1942.
En 1944, Marguerite Fulbert vivait avec son mari, ses deux enfants et son père, Jacques Castex. Leur maison était située juste en face de celle du maire de la commune, Jean Blanc. Le 10 juin, en début de matinée, toute la famille fut anéantie, victime de la 10e compagnie du 3e bataillon du régiment SS Deutschland de la division blindée SS Das Reich qui, recherchant la destruction du maquis (FTPF) de Betchat (Ariège), avait pénétré dans Marsoulas. Quand des Allemands arrivèrent devant la domicile de la famille Castex-Fulbert, Jacques Castex qui s’était avancé dans la cour fut aussitôt abattu. Son gendre, mari de Marguerite, Adrien Fulbert qui le suivait fut à son tour fauché par plusieurs rafales d’armes automatiques. Sa fille et ses petits-enfants furent massacrés à l’intérieur de la maison.
Paul Cazenave (10 ans), seul rescapé du massacre de la famille Cazenave, apparentée au maire de Marsoulas, Jean Blanc, a écrit que « Marguerite gisait sur le dos, la gorge perforée dans une mare de sang. Sur le bras gauche, Jacques [son fils] avait la tête tournée vers le biberon encore garni qu’il venait de lâcher. Derrière la nuque de Marguerite, les petits pieds de Mauricette semblent caresser la chevelure de sa mère. Les yeux vers le plafond, une main sur la ceinture. De son nez et de sa bouche, le sang coule ».
Voir Marsoulas (Haute-Garonne), 10 juin 1944
Sources

SOURCES : Roland Dorgelès, Carte d’identité. Récit de l’Occupation, Paris, Albin Michel, 1945, 91 p. [p. 47-48]. — Guy Penaud, La « Das Reich » 2e SS Panzer Division, préface d’Yves Guéna, introduction de Roger Ranoux, Périgueux, La Lauze, 2e édition, 2005, 558 p. [pp. 378-383, p. 521]. — Roger Prost, « En Comminges sous l’occupation. Événements après le 6 juin », Revue du Comminges, Revue d’histoire, d’archéologie, de géographie et de sciences naturelles du Comminges et des Pyrénées centrales, 109, 1994, pp. 404-443 [p. 409]. — « Le massacre d’une population innocente à Marsoulas en Comminges, le 10 juin 1944 », texte rédigé par un des fils, né en 1941, du maire de Marsoulas, Jean Blanc, site aspetinf.chez.com/assoc/Marsoulas, consulté le 11 septembre 2019. — Mémorial Verdier Forain.(Toulouse), en ligne, consulté le 31 juillet 2019. — Musée de la Résistance en ligne, consulté le 1er août 2019. — MemorialGenWeb consulté le 1er août 2019.

André Balent

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