Allemont ou Allemond (Isère), 15 et 16 août 1944
À Allemont (Isère), aussi orthographié Allemond, furent sommairement exécutées sept personnes, deux le 15 août 1944 devant la fonderie d’Allemont et cinq le 16 août 1944 au lieu-dit "Les Granges.
Le 12 août 1944, après un bombardement aérien qui endommagea gravement plusieurs maisons et fit plusieurs blessés, des soldats allemands de la 157 ème division alpine investirent Allemont.
Ils s’installèrent en grand nombre à partir du 13 août 1944 chez les particuliers, instaurant un couvre-feu, réquisitionnant nourriture et foin.
Des escouades allèrent patrouiller dans le massif de Belledonne.
Le 15 août 1944, vers 11h30, Albert Angelier, de Saint-Martin-d’Uriage (Isère) et Léon Savioux, de Vaujany (Isère), furent sommairement exécutés d’une rafale de mitraillette devant la fonderie d’Allemont.
Leurs corps furent enterrés l’après-midi sur les lieux même de l’exécution.
Quinze otages furent pris parmi la population et enfermés toute la nuit dans l’école de filles. À l’exception de trois personnes qui furent relâchées, les otages furent conduits à Grenoble l’après-midi du 16 août 1944. Ils furent libérés le 20 août 1944.
Durant la nuit du 15 au 16, un viol et plusieurs exactions eurent lieu.
Le 16 août 1944, vers 7 heures du matin, des soldats allemands vinrent chercher un bûcheron, Marius Chatel, afin qu’il porte des munitions.
Voici son témoignage pour la gendarmerie :
"Le 16 août 1944, vers 7h00, une patrouille allemande est venue me prendre chez moi.
Ils m’ont chargé de munitions et m’ont fait signe de les suivre. Vers 10 heures, nous sommes arrivés aux Granges, chalet de la commune d’Allemont. En fouillant le chalet, les Allemands ont découvert cinq personnes dont les époux Le Barbu. Ils les ont fusillés et ils ont mis le feu au chalet."
Le rapport du maire pour le Mémorial de l’Oppression cite lui aussi Chatel, seul témoin du massacre.
" En passant devant le chalet des "Granges", un soldat quitte le groupe et regarde à travers les planches.Il fait un saut en arrière en criant : "Maquis ! Maquis !"
Aussitôt ceux qui étaient devant reviennent et le chef lâche une rafale de mitraillette.
Les occupants de la grange se mettent à crier et un homme sort. C’est Ollivier.
Le chef de la patrouille le fouille et trouve une arme sur lui. Avec sa mitraillette, il tire sur lui, à la tête, en disant "Maquis !"
Sans perdre un instant il entre dans la grange, essaie de panser les quatre blessés, mais au bout d’un moment se recule, décharge sa mitraillette sur eux, met le feu au foin sur lequel ils sont étendus et ressort en faisant signe de continuer le chemin."
Cinq cadavres calcinés furent retirés des décombres, ceux de :
Erminio Bellotto, de Livet-et-Gavet (Isère)
André Le Barbu
Raymonde Le Barbu, née Daillencourt
Roger Ollivier
Louise Ollivier, née Taix
Ils s’installèrent en grand nombre à partir du 13 août 1944 chez les particuliers, instaurant un couvre-feu, réquisitionnant nourriture et foin.
Des escouades allèrent patrouiller dans le massif de Belledonne.
Le 15 août 1944, vers 11h30, Albert Angelier, de Saint-Martin-d’Uriage (Isère) et Léon Savioux, de Vaujany (Isère), furent sommairement exécutés d’une rafale de mitraillette devant la fonderie d’Allemont.
Leurs corps furent enterrés l’après-midi sur les lieux même de l’exécution.
Quinze otages furent pris parmi la population et enfermés toute la nuit dans l’école de filles. À l’exception de trois personnes qui furent relâchées, les otages furent conduits à Grenoble l’après-midi du 16 août 1944. Ils furent libérés le 20 août 1944.
Durant la nuit du 15 au 16, un viol et plusieurs exactions eurent lieu.
Le 16 août 1944, vers 7 heures du matin, des soldats allemands vinrent chercher un bûcheron, Marius Chatel, afin qu’il porte des munitions.
Voici son témoignage pour la gendarmerie :
"Le 16 août 1944, vers 7h00, une patrouille allemande est venue me prendre chez moi.
Ils m’ont chargé de munitions et m’ont fait signe de les suivre. Vers 10 heures, nous sommes arrivés aux Granges, chalet de la commune d’Allemont. En fouillant le chalet, les Allemands ont découvert cinq personnes dont les époux Le Barbu. Ils les ont fusillés et ils ont mis le feu au chalet."
Le rapport du maire pour le Mémorial de l’Oppression cite lui aussi Chatel, seul témoin du massacre.
" En passant devant le chalet des "Granges", un soldat quitte le groupe et regarde à travers les planches.Il fait un saut en arrière en criant : "Maquis ! Maquis !"
Aussitôt ceux qui étaient devant reviennent et le chef lâche une rafale de mitraillette.
Les occupants de la grange se mettent à crier et un homme sort. C’est Ollivier.
Le chef de la patrouille le fouille et trouve une arme sur lui. Avec sa mitraillette, il tire sur lui, à la tête, en disant "Maquis !"
Sans perdre un instant il entre dans la grange, essaie de panser les quatre blessés, mais au bout d’un moment se recule, décharge sa mitraillette sur eux, met le feu au foin sur lequel ils sont étendus et ressort en faisant signe de continuer le chemin."
Cinq cadavres calcinés furent retirés des décombres, ceux de :
Erminio Bellotto, de Livet-et-Gavet (Isère)
André Le Barbu
Raymonde Le Barbu, née Daillencourt
Roger Ollivier
Louise Ollivier, née Taix
Sources
Sources : Arch. dép. Rhône, Mémorial de l’Oppression : 3808W416 et 424 — http://www.maquisdeloisans.fr — Mémorial GenWeb
Jean-Luc Marquer