Né le 16 mai 1924 à Saint-Jean-le-Vieux (Ain), massacré le 7 juillet 1944 à Saint-Rambert, aujourd’hui Saint-Rambert-en-Bugey (Ain) ; manœuvre ; victime civile.

Louis Multin était le fils d’Antoine et de Jeanne Marie Orset, déjà décédés avant 1944. Il était célibataire et exerçait le métier d’horticulteur à Bourg (Bourg-en-Bresse), où il était domicilié, avenue Jean-Jaurès.
Le 6 juillet 1944, 6 soldats allemands furent tués au cours de l’attaque d’un train blindé et simultanément, une patrouille allemande fut attaquée par les maquisards à Saint-Rambert.
Le 7 juillet 1944, la Wehrmacht et la Gestapo, épaulées par la milice, investirent la ville à titre de représailles. Après une brève résistance, les maquisards durent décrocher et se cacher où ils pouvaient.
Des barrages furent établis par l’ennemi aux entrées de la ville où de nombreuses personnes furent arrêtées. Plus de 250 ouvriers de la filature de la Schappe furent parqués dans la cour de l’usine, de 14h30 à 22h00. Louis Multin qui, on peut le supposer se trouvait ce jour-là à Saint-Rambert dans le cadre de son activité afin d’écouler ses produits au marché de la ville, fut pris comme otage. Les otages qui étaient au nombre de trente furent pris au quartier du four-à-chaux, à l’abbaye et à la mairie et furent parqués sous la Grenette (ancien marché couvert de Saint-Rambert et actuelle mairie).
Dix-huit d’entre eux furent libérés, mais douze seront mitraillés à partir de 21h45 dans la rue du Pavé (actuellement rue des Otages). Trois furent grièvement blessés et conduits à l’hôpital de Nantua où ils furent reconnus le 19 juillet par les bourreaux et massacrés à Montréal-la-Cluse. Enfin deux autres eurent plus de chance, ils ne furent que légèrement blessés et s’en sortirent. Par contre Louis Multin figurait parmi les victimes. Il décéda à 22 heures Grande rue, à Saint-Rambert (Ain).
L’acte de décès fut dressé le 8 juillet sur la déclaration de Marcelle Robert, épouse Rougemont, 50 ans, directrice d’école, domiciliée hameau de Serrières, à Saint-Rambert. Il n’y a pas de mention « Mort pour la France ».
Son nom figure sur le monument aux morts, à Saint-Rambert-en-Bugey (Ain).
Sources

SOURCES : Wikipédia, monographie Saint-Rambert-en-Bugey.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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