BAILLY Léon
Né le 12 janvier 1905 à Annecy (Haute-Savoie), massacré le 30 juin 1944 à Étercy (Haute-Savoie) ; instituteur ; homologué résistant.
Léon Bailly réussit des études qui le menèrent à la profession d’instituteur. Déplacé par le gouvernement de Vichy dans plusieurs villages de Haute-Savoie, d’Entremont à Marigny Saint-Marcel, puis dans la commune d’Etercy, Léon Bailly était un « indésirable » pour le gouvernement du maréchal Pétain. Il était laïc et républicain et de plus libre-penseur.
Le 26 juin 1944, le corps franc départemental monta une opération de sabotage dans le tunnel ferroviaire de Lovagny et utilisa comme base arrière la ferme de Léon Berthet. Des soldats et des secrétaires féminines allemands furent débarqués du train avant qu’il ne déraille et amenés à la ferme de Léon. Les hommes du corps franc furent obligés de faire deux voyages pour transporter leurs prisonniers à Mannecy (Chilly), où ils cantonnaient pour l’heure. Entre les trajets, le village fut investi par les Allemands et les miliciens annéciens renseignés. Yves Oppert*, alias Montcalm, fut tué à son retour avec la camionnette du corps franc. Au cours des combats Léo Chalvin* fut tué, ainsi que l’agriculteur Léon Berthet*. Les miliciens ayant torturé à mort Claude Roger* apprirent ainsi que le reste du corps franc cantonnait à Mannecy. Le 27 juin, la Milice se rendit sur place, libéra les Allemands détenus et incendia la ferme après le pillage.
Le 30 juin, quatre maquisards du corps franc vinrent à Étercy pour récupérer des armes. Apprenant à la fois la mort de Léon Berthet et la présence de miliciens au village, ils décidèrent de faire justice et ils exécutèrent deux miliciens dans le cimetière sur les tombes de leurs camarades. Dans la soirée, des G.M.R. et des miliciens ratissèrent le village et prirent des otages. Sur dénonciation du père de l’un des miliciens tués, quatre hommes furent sortis du groupe d’otages : Léon Bailly, le cafetier Julien Boguet*, Flavien Burlet* un cultivateur et Fernand Laperrière* le fromager du village. Ils furent exécutés au bord de la route des Creuses (Départementale n°16).
En septembre 1944, une cérémonie se déroula dans le cimetière de Chavanod où repose l’instituteur Léon Bailly. Un détachement en armes sous les ordres du commandant F.T.P.F. Duret de Cornier, glorieux combattant 1939-40 rendit les honneurs.
Léon Bailly fut homologué FFI-DIR.
Le drame d’Étercy reste encore gravé dans toutes les mémoires. Plusieurs plaques et un monument route des Creuses rappellent le martyr de ces hommes morts pour la liberté.
Léon Bailly figure également sur monument aux morts de Saint-Pierre en Faucigny, ainsi que sur celui d’Etercy et sur la plaque de l’Ecole normale de Bonneville (actuel I.U.F.M.). Par contre, il n’est pas mentionné sur les listes « Morts pour la France » apposées dans le hall de l’Hôtel de ville d’Annecy, sa ville natale.
Le 26 juin 1944, le corps franc départemental monta une opération de sabotage dans le tunnel ferroviaire de Lovagny et utilisa comme base arrière la ferme de Léon Berthet. Des soldats et des secrétaires féminines allemands furent débarqués du train avant qu’il ne déraille et amenés à la ferme de Léon. Les hommes du corps franc furent obligés de faire deux voyages pour transporter leurs prisonniers à Mannecy (Chilly), où ils cantonnaient pour l’heure. Entre les trajets, le village fut investi par les Allemands et les miliciens annéciens renseignés. Yves Oppert*, alias Montcalm, fut tué à son retour avec la camionnette du corps franc. Au cours des combats Léo Chalvin* fut tué, ainsi que l’agriculteur Léon Berthet*. Les miliciens ayant torturé à mort Claude Roger* apprirent ainsi que le reste du corps franc cantonnait à Mannecy. Le 27 juin, la Milice se rendit sur place, libéra les Allemands détenus et incendia la ferme après le pillage.
Le 30 juin, quatre maquisards du corps franc vinrent à Étercy pour récupérer des armes. Apprenant à la fois la mort de Léon Berthet et la présence de miliciens au village, ils décidèrent de faire justice et ils exécutèrent deux miliciens dans le cimetière sur les tombes de leurs camarades. Dans la soirée, des G.M.R. et des miliciens ratissèrent le village et prirent des otages. Sur dénonciation du père de l’un des miliciens tués, quatre hommes furent sortis du groupe d’otages : Léon Bailly, le cafetier Julien Boguet*, Flavien Burlet* un cultivateur et Fernand Laperrière* le fromager du village. Ils furent exécutés au bord de la route des Creuses (Départementale n°16).
En septembre 1944, une cérémonie se déroula dans le cimetière de Chavanod où repose l’instituteur Léon Bailly. Un détachement en armes sous les ordres du commandant F.T.P.F. Duret de Cornier, glorieux combattant 1939-40 rendit les honneurs.
Léon Bailly fut homologué FFI-DIR.
Le drame d’Étercy reste encore gravé dans toutes les mémoires. Plusieurs plaques et un monument route des Creuses rappellent le martyr de ces hommes morts pour la liberté.
Léon Bailly figure également sur monument aux morts de Saint-Pierre en Faucigny, ainsi que sur celui d’Etercy et sur la plaque de l’Ecole normale de Bonneville (actuel I.U.F.M.). Par contre, il n’est pas mentionné sur les listes « Morts pour la France » apposées dans le hall de l’Hôtel de ville d’Annecy, sa ville natale.
Sources
SOURCES : Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb. — Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 733340 et Vincennes, GR 16 P 28018 (à consulter).
Michel Germain, Dominique Tantin