Né le 27 septembre 1905 à Chambon-sur-Voueize (Creuse), mort en action le 23 août 1944 à Saint-Hilaire-Saint-Mesmin (Loiret) ; résistant FFI maquis de Lorris (ORA).

François, Baptiste, Alexandre Pailloux (ordre des prénoms selon le SHD) était le fils de Victor Pailloux (né le 30 juin 1878 à Chambon-sur-Voueize), et de Jeanne Dubourg. Son père convoqué pour le service militaire au 4ème Régiment de Zouaves à Tunis en novembre 1899 fut réformé dès janvier 1900 pour surdité. Rentré à Chambon-sur-Voueize, il épousa dès le 24 février 1900 Jeanne Dubourg, âgée de 16 ans (née le 3 novembre 1883 à Chézy, Allier), domestique à Chambon-sur-Voueize. Leur premier fils Martial naquit le 17 décembre 1900. Alexandre fut leur quatrième enfant, après deux filles Valérie et Germaine nées en 1902 et 1904. Son père ne fut pas mobilisé en 1914 – 1918, étant en 1917 père de sept enfants. Alexandre Pailloux épousa à Montluçon (Allier) le 24 décembre 1937 Madeleine, Andrée Vannier et semble ensuite s’être installé dans le département du Loiret (son nom sur le monument aux morts de Châlette-sur-Loing indique vraisemblablement son lieu de résidence).
Il s’engagea dans la Résistance à une date inconnue rejoignant dans le Loiret le maquis de Lorris (ORA). Ce Maquis, le plus important de la forêt d’Orléans, devint à l’été 1944 un maquis très important regroupant près de 600 hommes à la mi-août. Le maquis reçut alors pour mission de participer, au côté des troupes américaines qui approchaient rapidement, à la libération d’Orléans prévue aux environs du 15 Août. Après la libération d’Orléans, le 16 août, par les troupes américaines de l’armée Patton, le maquis de Lorris prit une part active en soutien à l’armée américaine, aux combats au sud de la Loire entre le 18 et le 23 août 1944. Le 22, trois compagnies du maquis de Lorris traversèrent le fleuve avec pour mission « d’assurer la couverture de la ville d’Orléans, c’est-à-dire occuper la région Jargeau, Saint-Cyr-en-Val, Olivet, Saint-Hilaire-Saint-Mesmin ». La compagnie Paul à laquelle appartenait Alexandre Pailloux se concentra sur Saint-Hilaire-Saint-Mesmin et reçut pour mission de neutraliser la résistance allemande. Les attaques du maquis le 23 août pour franchir le Loiret échouèrent devant la forte résistance allemande. Cinq maquisards furent tués dans les combats à Saint-Hilaire-Saint-Mesmin et Saint-Pryvé-Saint-Mesmin. Deux d’entre eux François Pailloux et René Villain trouvèrent la mort près du Pont St-Nicolas, tandis que trois autres André Butot, Albert Plouin et Louis Thomas furent tués près du Pont du Moulin de Saint-Santin. Alexandre Pailloux fut inhumé après la guerre à la nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais (Loiret), carré 15, rang 2, tombe 22.
Il obtint la mention « Mort pour la « France » et son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin et de Châlette-sur-Loing. Il figure également sur le monument à l’ensemble des victimes du Maquis de Lorris, au Carrefour de la Résistance, dans la forêt d’Orléans et sur le monument de la Résistance creusoise à Guéret.
Sources

SOURCES : SHD, Caen, AC 21 P 125106 (non consulté) et SHD, Vincennes, GR 16 P 455018 (non consulté).— Arch. Dép. Creuse (actes de naissances, mariage, registre matricule).— Site internet Le maquis de Lorris.— Mémoire des Hommes.— Mémorial genweb.

Michel Thébault

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