Entre juillet et août 1944, Voreppe (Isère) fut le lieu de plusieurs exécutions sommaires.

Le 3 juillet 1944, dans la matinée, deux voitures de miliciens furent attaquées par un détachement de maquisards au hameau de la Poste. Deux miliciens furent tués et plusieurs blessés. Une grange appartenant à Marius Vachon-France fut incendiée.
Dans la soirée, des soldats allemands du 9ème régiment de pionniers revinrent sur les lieux et abattirent Marius Vachon-France et Jean Béchard, un voisin qui était venu aider à éteindre l’incendie de la grange.
Ensuite la maison d’habitation fut incendiée.
Le 17 juillet 1944, une colonne de miliciens et d’Allemands qui passait sur la RN 75 est attaquée par des maquisards.
Lucienne Donzel, qui ramassait des haricots dans un champ à cent mètres du lieu de l’attaque est tuée d’une balle explosive tirée par un milicien, alors qu’elle n’était manifestement pas parmi les assaillants.
Le 30 juillet 1944 vers 7 heures, au hameau de la Poste, un groupe de 150 soldats allemands qui convoyait des prisonniers vers Lyon (Rhône) fut attaqué par le maquis.
Se mettant immédiatement en position de combat, les Allemands cernèrent et fouillèrent les lieux.
Pendant que les officiers installaient leur poste de commandement dans un café, les soldats organisèrent des barrages de mitrailleuses sur la route nationale 75. D’autres pillèrent les maisons du hameau et incendièrent trois immeubles.
Quatre des prisonniers qu’ils avaient amenés de Grenoble furent roués de coups puis pendus aux platanes qui longeaient la route devant les bâtiments en feu :
Henri Rundwasser, Louis Carlin, et deux victimes restées inconnues (Inconnu 1, Inconnu 2).
Sans aucun motif, Marcel Rochet, un ouvrier agricole de 25 ans, fut arrêté, brutalisé et pendu à son tour.
Après le départ des Allemands, deux corps furent découverts dans un champ au bord de la route nationale. Ils avaient été sommairement exécutés par balles et horriblement défigurés. C’étaient deux habitants d’Apprieu (Isère) : Edouard Penet et Gaston Royer, qui se rendaient à bicyclette au Fontanil-Cornillon (Isère).
Le 18 août 1944, Daniel Goula, qui se rendait de Grenoble à Voiron se trouvait à Voreppe dans l’attente d’une occasion de transport. Des soldats allemands qui circulaient dans un camion s’arrêtèrent à son niveau, le firent monter dans le véhicule et le rouèrent de coup. Puis après quelques minutes, ils le firent descendre et l’exécutèrent sommairement à coups de fusil.
Notice provisoire
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône, Mémorial de l’Oppression : 3808W415, 677, 678 et 679. — Mémorial GenWeb

Jean-Luc Marquer

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