COUCHARD Jean, Pierre, Étienne
Né le 2 octobre 1924 à Riom (Puy-de-Dôme), mort en action le 21 juin 1944 à Riom-ès-Montagnes (Cantal) ; employé PTT ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Depuis le début des offensives allemandes contre les maquis installés dans le Cantal, de nombreux résistants sont soignés dans la clinique Courty (*) à Riom-ès-Montagnes. Les Allemands n’ignoraient sans doute pas qu’il y avait un grand va-et-vient de voitures sur toutes les routes conduisant à Riom. La Vaissière évoque aussi la clinique Courty. « Il y eut beaucoup de blessés graves. Il y eut des morts : Philippe Méthéa (...) décédé le 12 juin ; Pierre Couchard (...) le 21 juin et qu’on avait transporté à l’hôtel Dexpert pour plus de sécurité ; un autre jeune, non identifié, connu sous le nom de "Fanfan", le 19 juillet. On soigna aussi à la clinique Courty une jeune fille du Puy-de-Dôme, Mademoiselle Goigoux, que les Allemands avaient emmenée, parce qu’ils n’avaient pas pu se saisir de son père. Ils l’avaient attachée sur le capot de l’une de leurs voitures, l’exposant ainsi aux premiers coups au cas d’une attaque du maquis en cours de route... »
Pierre Couchard est décédé le 21 juin 1944 à l’hôtel Dexpert. Il avait 20 ans. Il a été déclaré Mort pour la France.
Son nom est gravé sur le monument aux Morts de Riom ainsi que sur la plaque commémorative des PTT de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Son corps a été enterré dans le carré militaire et ossuaire de Riom, tombe 57.
(*) Début 1944, un jeune chirurgien venu de Toulouse, le docteur E. Courty, avait en effet créé avec son père une petite clinique à Riom-ès-Montagnes, 59 avenue de la République, dans une maison particulière où cinq chambres furent installées, soit une douzaine de lits. Cet établissement devint rapidement la clinique de la Résistance, accueillant des maquisards blessés. Le docteur Courty mit sur pied une équipe chirurgicale avec la complicité des médecins de la région, notamment Georges Delteil, Georges Godenèche, Jean Simon et Serre, père et fils. Les interventions chirurgicales étaient nombreuses. Le 26 juin 1944, le service de liaison prévint l’équipe médico-chirurgicale qu’une forte colonne allemande se dirigeait vers Riom-ès-Montagnes. Les docteurs Courty et Delteil s’éloignèrent non sans avoir prévenu le docteur Simon et lui avoir demandé de camoufler ses blessés. Les Allemands se rendirent à la clinique Courty et ne trouvèrent rien. Les maquisards blessés et même un officier américain étaient soignés comme de "simples citoyens" et le personnel les présenta comme tels (d’après site Internet de la communauté de communes "En pays gentiane" )
SOURCES : AVCC, dossier Louis Dumas : AC 21 P 176559 (nc) .— Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945. — Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993 .— Favier, Lieux de mémoire et monuments du souvenir, Albédia, Aurillac 2007 .— Mgr de La Vaissière, Les journées tragiques dans le diocèse de Saint-Flour, Imprimerie Clavel, Saint-Flour 1944 .— État civil (AD 15, Geneanet) .— MémorialGenWeb. — Site Internet de la communauté de communes de Riom-ès-Montagnes, "En pays gentiane".
Patrick Bec