Né le 1er octobre 1904 à Cournon (Ille-et-Vilaine), abattu par un soldat allemand le 4 avril 1943 à Pipriac (Ille-et-Vilaine) ; massacré, victime civile.

Francis Danard habitant de Pipriac fut tué par une sentinelle allemande par un tir à 70 m de distance, après deux tirs de sommation auxquels il n’avait pas obtempéré, alors qu’il se rendait à bicyclette quérir un médecin durant le couvre feu, pour une voisine sur le point d’accoucher.
Un monument surmonté d’une croix a été érigé sur le lieu du drame à La Providence, commune de Pipriac.
Soixante-treize ans après ce drame, 2016, son fils a saisi la justice au motif qu’il estime avoir droit à l’aide financière de l’État allouée aux orphelins dont les parents ont été victimes d’actes de barbarie pendant la guerre. Selon lui, son père aurait été arrêté par un soldat allemand puis emmené sur le chemin du poste de garde et exécuté en cours de route.
En 2019, le tribunal administratif de Rennes débouta la famille estimant que ces éléments ne sont pas « suffisants » pour établir que la victime a été arrêtée et exécutée « pour des actes qualifiés de résistance à l’ennemi ». L’homme serait mort pour « une infraction de droit commun ». Aussi tragique que puissent être les circonstances du décès de son père, et nonobstant le fait qu’une croix ait été édifiée sur les lieux pour honorer sa mémoire », son fils n’est pas fondé selon le tribunal, à soutenir qu’il entre dans les conditions d’attribution de l’aide aux orphelins des victimes d’actes de barbarie.
Francis Danard, qui n’était pas résistant, a été victime d’un crime de guerre car il ne représentait aucun danger pour la sentinelle allemande.
Sources

SOURCES : Le Télégramme 20 octobre 2019 . — MémorialGenweb.

Annie Pennetier

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