Né le 29 novembre 1916 à Saint-Léger-les-Domart (Somme), exécuté sommairement le 27 août 1944 à Ville-le-Marclet (Somme) ; chauffeur mécanicien ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Pierre Wimart
Pierre Wimart
SOURCE : Le Courrier picard, 26 août 1969
Fils de Noël, ouvrier d’usine et de Dométile née Sacleux, journalière, Pierre Wimart épousa Gabrielle Jolibois le 6 août 1938. Le couple résidait rue Eugène Létocart à Berteaucourt-les-Dames (Somme). Pierre Wimart était employé comme chauffeur mécanicien chez Saint-Frères à Harondel (Somme).
Après sa démobilisation du soixante et unième RCM le 15 octobre 1940, Pierre Wimart exerça un emploi de tréfileur aux usines Saint-Frères de Saint-Ouen (Somme) jusqu’au printemps 1941. Il fut ensuite requis par les autorités allemandes comme chauffeur sur différents chantiers de la Somme et du Pas-de-Calais où il sabota des véhicules, notamment des camions allemands sur les chantiers de V1.
En juin 1943, sous le pseudonyme de « Arthur », Pierre Wimart rejoignit la deuxième compagnie FTP de la Somme. Il fut nommé adjoint du chef de groupe Marcel Bodelu* en septembre 1943. Il participa au sabotage du pont de la voie ferrée entre Canaples (Somme) et Longpré-les-Corps-Saints (Somme). En janvier 1944, il prit part à une attaque à main armée au domicile d’un capitaine SS. A plusieurs reprises, il sabota des installations téléphoniques et télégraphiques sur les routes de Berteaucourt-les-Dames, Saint-Ouen, Saint-Léger-les-Domart et Pernois (Somme).
Le 26 août 1944, vers 22 heures, Pierre Wimart quitta son domicile et, avec Marcel Bodelu, se rendit à Saint-Léger-les-Domart pour cueillir dans un champ des feuilles de betteraves afin d’y planter des clous et créer ainsi des crève-pneus. Les deux hommes, armés chacun d’un pistolet, commirent l’erreur d’allumer une cigarette. Repérés par une patrouille allemande au lieu-dit « Marais Passavant », ils furent arrêtés et emmenés à la Kommandantur de Domart-en-Ponthieu où ils furent torturés.
Le 27 août 1944, la Feldgendarmerie d’Abbeville (Somme) effectua une rafle à Domart-en-Ponthieu et arrêta neuf hommes qui furent transportés avec Pierre Wimart et Marcel Bodelu au château de Ville-le-Marclet. Vers 23 heures, Pierre Wimart et cinq autres résistants furent exécutés dans le parc du château et leurs corps jetés dans un ancien puits. Le charnier fut découvert le 2 septembre 1944.
Pierre Wimart repose dans le cimetière de Berteaucourt-les-Dames. Il reçut la mention « Mort pour la France » en 1945 et la médaille militaire à titre posthume le 10 mai 1952. Cité à l’ordre de la division, la croix de guerre avec étoile d’argent lui fut attribuée en juin 1947. La municipalité de Berteaucourt-les-Dames lui rendit hommage en donnant son nom à une rue du village. Une plaque commémorative apposée en août 1969 à l’entrée du parc de Ville-le-Marclet porte son nom.
Sources

SOURCES : AVCC Caen 21P 168884, SHD Vincennes 16P 603401, Arch. Dép. Somme 79W86 — Femmes de Picardie, 10 juillet 1945, Le Courrier picard, 26 août 1969 — DVD La Résistance dans la Somme AERI 80, 2018 — Etat-civil.

Daniel Pillon, Catherine Roussel

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