Village du Vercors, Corrençon, aujourd’hui Corrençon-en-Vercors fut le théâtre de deux séries d’exécutions sommaires : 11 morts.

Au Pas de la Balme et au Frier du Bois
Le 21 juillet, les FFI (Forces françaises de l’intérieur) essayèrent de stopper l’attaque des bataillons de la division allemande d’infanterie de montagne. Un groupe de sept résistants venus de Romans et Bourg-de-Péage installé au Pas de la Balme eut pour mission d’empêcher les Allemands d’atteindre le plateau par les sentiers venant de Corrençon et de Château-Bernard.
Le 22 juillet 1944 au matin, une fusillade éclata. Marcel Vachon, 21 ans, né à Romans fut tué sur le coup au milieu du sentier.
Xavier Robby, 21 ans, pourvoyeur du groupe, parti chercher de la nourriture avec Julien Lesaichot, fut arrêté dans les bois, chargé de munitions et contraint de remonter au Pas de la Balme où il fut sommairement exécuté. Ernest Besson, 39 ans, fut arrêté et fusillé à l’entrée du Pas. Robert Sauvan, 19 ans, né à Saint-Vallier, mécanicien, voulant secourir ses camarades, fut grièvement blessé près du poste de guet, il fut sauvagement achevé par l’ennemi et jeté en bas de la falaise avec les autres corps.
Les deux survivants atteignirent en courant les lacets du sentier et s’abritèrent dans une faille où ils passèrent la nuit debout. Un épais brouillard matinal leur permit de reprendre la descente et, par la suite, de rejoindre Romans.
Le 23 juillet 1944 Julien Lesaichot, qui avait réussi à s’échapper, fut retrouvé mort au lieu-dit "Frier du Bois", sans que l’on sache exactement les conditions de son décès.
Au bourg
Le 22 juillet 1944, les troupes allemandes qui investirent Corrençon exécutèrent sommairement deux réfugiés juifs : Elia Salkind et Jacob Glas.
Ils commirent d’autres forfaits : viols,vols, incendies.
Un jeune résistant, Maurice Rolland, qui était parti se cacher dans les bois fut fait prisonnier par des soldats allemands et sommairement exécuté.
À la Croix de Liorain
Le 6 août 1944, deux habitants de Corrençon, Marcel Girard et André Gauthier furent arrêtés sans que l’on en sache la raison, conduits au lieu-dit "La-Croix-de-Liorain", dépouillés de leurs biens et sommairement exécutés.
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône, Mémorial de l’Oppression : 3808W 406. — Mémorial GenWeb. — http://museedelaresistanceenligne.org/media584-En-mA. — État civil

Jean-Luc Marquer

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