Né le 12 mars 1905 à Augignac (Dordogne), exécuté sommairement le 9 août 1944 à Saint-Symphorien (commune de Tours, Indre-et-Loire) ; agent SNCF ; résistant.

Pierre Desport était le fils de Jean Desport, retraité de la SNCF en 1944, et de Marie Garaboeuf (décédée avant lui).
Ancien apprenti à la Compagnie du Paris-Orléans de 1919 à 1922 au centre de Tours (Indre-et-Loire), il était expéditionnaire sous l’Occupation. Marié à Marcelle Antoinette Dumoulin, père de deux enfants, il était domicilié 49 rue Lobin à Tours.
Appartenant à la classe 1925, 4e Région, il avait effectué son service militaire dans la Maintenance. La CSR de Tours le réforma le 3 mai 1940.
Résistant, il appartenait en 1944, sous le pseudonyme Jean, au Réseau Mousquetaire ; en tant qu’agent de liaison, il fournissait des renseignements sur le trafic ferroviaire.
Fin mai 1943, il fut arrêté pour détention d’armes, puis incarcéré à la prison de Tours.
Le 10 juillet 1944, des agents de la Sipo-SD l’appréhendèrent pendant son service. Tous les membres de son réseau furent arrêtés dont son chef le capitaine Edmond Michel. Ils étaient accusés d’avoir élaboré un plan pour faire sauter les locaux de la Sipo-SD. Pierre Desport et ses camarades furent incarcérés à la prison de Tours.
Le 9 août 1944, à l’approche des troupes américaines du général Patton et à la veille du départ des troupes allemandes d’occupation, Pierre Desport et 25 autres prisonniers furent extraits de la prison et conduits au camp d’aviation de Parçay-Meslay. Après leur exécution par balles, les 26 corps furent sommairement enfouis dans des trous de bombes.
Fin août, du 26 au 29, leurs corps furent découverts sans papiers d’identité puis inhumés au cimetière de Saint-Symphorien après des obsèques officielles.
Il a été reconnu Mort pour la France le 10 décembre 1945, mention apposée sur son acte de décès établi le 17 novembre 1944, puis homologué à titre posthume par décret du 24 mai 1947 au grade de sous-lieutenant, (prise de rang 1er avril 1944, JO du 7 juin 1947).
Pierre Desport a été décoré de la Croix de guerre (décision n° 813) et de la Médaille militaire (JO du 11 décembre 1949).
Il bénéficie d’une attestation d’appartenance aux FFC, le 27 février 1950.
Les services accomplis comme agent P2 comptent de janvier 1944 au 9 août 1944 en qualité de CM3, grade correspondant homologué par la Commission Nationale d’homologation :sous-lieutenant
Son certificat de validation des services, campagnes et blessures des DIR daté du 22 novembre 1951 précise : Interné Résistant du 11 juillet 1944 au 9 août 1944.
Son nom est inscrit sur le monument érigé « À la mémoire des 26 victimes de la barbarie allemande fusillés au camp d’aviation de Saint-Symphorien - le 9 août 1944 » dans le cimetière Saint-Symphorien-Tours (partie nord) et sur le monument « Aux martyrs de la résistance d’Indre-et-Loire », érigé à l’entrée de la base aérienne 705.
Saint-Symphorien – Tours (Indre-et-Loire) 9 août 1944
Sources

SOURCES : SHD Vincennes GR 16P 180407 (consultation et notes Geneviève Launay). — AVCC 21 P 277333 (nc). — MémorialGenweb. — État civil (recherche d’Hélène Biéret).

Annie Pennetier

Version imprimable