Né le 23 décembre 1921 à Arbin (Savoie), sommairement exécuté le 30 juillet 1944 à Charnècles (Isère), décédé le lendemain à Rives (Isère) ; forain ; victime civile

Claude Schoerlin était le fils de Ferdinand Léonard et de Marie, Élisabeth Benoni.
Célibataire, il était forain et habitait rue Saint-André à La-Côte-Saint-André (Isère).
Sans que l’on en sache les circonstances, il fut arrêté et incarcéré à Grenoble (Isère) dans l’une des prisons allemandes, probablement celle de la caserne de Bonne.
Le 30 juillet 1944, vers 6 heures du matin, un groupe d’environ 150 soldats allemands de différentes unités quitta Grenoble en empruntant la route nationale 75 en direction de Lyon.
Ils convoyaient un groupe de quinze prisonniers extraits de la prison allemande installée dans la caserne de Bonne.
Le convoi fut attaqué par des résistants au niveau de Voreppe (Isère).
Par mesure de représailles, les Allemands pendirent alors quatre de leurs prisonniers et un habitant de Voreppe. Ils exécutèrent également par balles deux cyclistes.
En fin de journée, après que le convoi eut réussi à reprendre la route, dix autres prisonniers amenés de Grenoble, dont Claude Schoerlin, ainsi que Henri Guigard et Victor Perron, arrêtés à Voreppe, furent sommairement exécutés d’une balle de fusil dans la nuque à Charnècles (Isère).
Le dernier prisonnier extrait de la prison de la caserne de Bonne, Georges Coquand, fut exécuté à Beaucroissant (Isère).
Claude Schoerlin survécut quelques heures à son exécution.
Il fut emmené à l’hôpital de Rives (Isère) où il décéda le 31 juillet 1944 à huit heures du matin.
L’acte de décès fut établi pour un inconnu et porte le signalement suivant : « vingt-sept à trente ans, brun, rasé, taille 1m75, vêtements : un pull over gris sans manche, un bleu avec demi manche, pantalon long gris et noir, ceinture en étoffe, souliers jaunes ressemelés cuir, talons caoutchouc. Signe particulier : mâchoire supérieure : trois dents devants dont une à cheval sur les deux autres qui sont plates assez longue »
L’acte fut rectifié par un jugement du tribunal civil de Saint-Marcellin (Isère) du 7 décembre 1945.
Il obtint la mention "Mort pour la France".
Il est enterré à La-Côte-Saint-André dans le caveau familial.
Son nom figure sur le monument érigé sur le lieu du massacre à Charnècles.


Voir : Charnècles


Notice provisoire
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône, Mémorial de l’Oppression : 3808W 415 et 450 — Mémorial GenWeb — www.francegenweb.org — État civil

Jean-Luc Marquer

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