Né le 25 décembre 1903 à Etercy (Haute-Savoie), massacré le 30 juin 1944 à Etercy ; cultivateur ; victime civile.

En 1944, Camille Berthet exploitait, avec sa famille, une ferme située « au fond » du village. Fin juin 1944, le corps franc Raymond reçut l’ordre de saboter la voie ferrée dans le tunnel de Lovagny. Le 30 juin 1944, le corps franc entra en action. Les maquisards passèrent par Etercy, laissèrent leur camionnette devant la ferme et descendirent saboter la voie. Ils arrêtèrent le train en gare de Lovagny et firent descendre les passagers, au nombre desquels se trouvaient des sous-officiers et officiers allemands du corps de santé, ainsi que des secrétaires (les « souris grises ») de la Wehrmacht. Ces Allemands furent amenés à la ferme et enfermés dans l’écurie. Une moitié d’entre eux fut emmenée à Mannecy (Chilly), alors base arrière du corps franc et l’autre moitié resta enfermée sous la garde de sept maquisards aux ordres du chef Raymond. Les fermiers furent envoyés dans les champs en contrebas.
Mais les Allemands d’Annecy, informés probablement par quelques villageois, arrivèrent en force avec des miliciens. Un violent accrochage eut lieu avec les maquisards qui perdirent Yves Oppert*, Léo Chalvin et Claude Roger*. Raymond fit décrocher le corps franc, mais entre-temps les fermiers étaient revenus à la ferme pour sortir les bêtes de l’écurie. Les Allemands investirent les lieux criant aux paysans de ne pas sortir de l’écurie, mais Léon décida de sortir. Devant la porte de son écurie il fut criblé de 32 balles de mitrailleuse.
Il est inhumé dans le cimetière communal d’Etercy. Mais le drame d’Etercy n’était pas pour autant fini et quatre villageois furent encore exécutés par les miliciens quatre jours plus tard.
Léon est reconnu « Mort pour la France » (dossier n° 65 074) et son nom est inscrit sur le monument aux morts de sa ville natale.
Sources

SOURCES : Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — MémorialGenWeb.

Michel Germain

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