Né le 22 avril 1913 à Marseille (Bouches-du-Rhône), exécuté sommairement le 20 juillet 1944 à Saint-Dizier-Leyrenne (Creuse) ; militaire, garde de l’École de la Garde de Guéret ; résistant FFI - AS.

Marius Étienne était le fils de Pierre, Théodore Étienne (né le 22 février 1890 à Marseille), employé des chemins de fer et d’Alice, Augusta, Fortunée, Maximilienne Deluy, domiciliés quartier Saint-Marcel à Marseille. Ses parents s’étaient mariés à Marseille le 22 juin 1912 et Marius (il portait le prénom de son grand père, maçon à Marseille) fut leur fils aîné. Son père employé de la voie à Marseille à la Compagnie PLM (Paris – Lyon –Méditerranée), fut mobilisé en 1914, affecté spécial des chemins de fer de campagne jusqu’en novembre 1918.
Au début des années 40, Marius Étienne était domicilié à Orange (Vaucluse). Sans doute mobilisé en septembre 1939, il appartint après la défaite de juin 1940 à l’armée d’armistice, Garde au 5e régiment de la Garde, affecté à l’École de la Garde à Guéret (Creuse) lors de sa création en novembre 1943. Le 7 juin 1944, une grande partie de l’École de la Garde choisit de passer à la Résistance et de participer à la première libération de Guéret. Repliée dans le secteur de Bourganeuf, après le 9 juin et la contre-attaque allemande, l’École constitua une série de petits maquis et intégra l’ensemble des FFI sous l’autorité de l’AS. Le mercredi 19 juillet au matin, des éléments de la colonne Jesser arrivèrent dans la commune de Saint-Dizier-Leyrenne et, parfaitement renseignés (disposant de cartes précises, localisant avec exactitude cinq cantonnements FFI), investirent plusieurs hameaux de la vallée du Thaurion. Ils cernèrent en particulier le mamelon où ils savaient que se trouvait l’un des cantonnements de l’école de La Garde. Cernés, les militaires furent sommés de se rendre, ce qu’ils firent sous la direction de leur officier le colonel Robert Marty, sans avoir tiré un seul coup de feu. Marius Étienne fut ainsi fait prisonnier avec plusieurs autres camarades. Le lendemain ils furent rassemblés au Pont de Murat avec deux autres gardes faits prisonniers ce jour-là. Ils durent creuser une longue fosse avant d’être fusillés et enterrés sommairement. Les troupes allemandes interdisant l’accès, les corps ne furent découverts que le 4 août 1944.
Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts du cimetière Saint-Marcel à Marseille ainsi que sur la stèle commémorative du Pont du Murat, à Saint-Dizier-Leyrenne (Creuse), sur le monument de la Résistance Creusoise, à Guéret et sur la plaque commémorative des Anciens de l’École de la Garde à Guéret.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône (état civil, registre matricule) —SHD Caen AC 21 P 180792 (à consulter) — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — État civil, registre de décès, mairie de Saint-Dizier-Leyrenne acte n° 39.

Michel Thébault

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