Né le 25 novembre 1917 à Oran (département d’Oran, en Algérie) , fusillé le 9 août 1944 à Saint-Symphorien (commune de Tours, Indre-et-Loire) ; instituteur, commis d’agent de change ; résistant du réseau Marco Polo (BCRA).

Louis Loeb était le fils de Léon, David Loeb et de Semha, Julie El Koubi, sage-femme, domiciliée 12 rue de Vienne à Oran.
Titulaire du brevet supérieur, il parlait anglais, espagnol et arabe. Il suivit les cours de l’école dentaire de Lyon pendant un an. Sursitaire, il intégra l’armée au 2e zouaves d’Oran en septembre 1939 et fit les EOR d’Infanterie à Cherchelles en décembre 1939, avant d’être intégré à Fontenay-le-Comte (Vendée) en mai 1940 et d’être démobilisé en août 1940.
Devenu instituteur, il perdit son poste en raison des lois vichystes qui interdisaient aux Juifs d’enseigner. Il travailla alors comme commis d’agent de change.
Marié à Helène, Marie Labourier, née en 1921, institutrice, il était père d’un garçon Alain.
A Lyon (Rhône), il entra dans la Résistance en janvier 1943, pseudonyme Legros, dans le réseau Marco Polo groupe Baobab, réseau relevant des services secrets de la France libre BCRA. Son chef de réseau était René Pellet, directeur de l’école des sourds muets de Villeurbanne, et troisième dirigeant de réseau, devenu Promontoire.
Louis Loeb était domicilié 34 avenue Lacassagne à Lyon III . Nous ne connaissons pas sa date d’arrivée en Touraine, où tous les membres de son réseau furent arrêtés dont son chef le capitaine Edmond Michel. Ils étaient accusés d’avoir élaboré un plan pour faire sauter les locaux de la Sipo-SD. Arrêté le 23 juillet 1944, Louis Loeb et ses camarades furent incarcérés à la prison de Tours.
Le 9 août 1944, à l’approche des troupes américaines du général Patton et à la veille du départ des troupes allemandes d’occupation, Louis Loeb et 25 autres prisonniers furent extraits de la prison et conduits au camp d’aviation de Parçay-Meslay. Après leur exécution par balles, les 26 corps furent sommairement enfouis dans des trous de bombes.
Fin août, du 26 au 29, leurs corps furent découverts sans papiers d’identité puis inhumés au cimetière de Saint-Symphorien après des obsèques officielles. Sa femme le reconnut le 29 décembre 1944.
Louis Loeb a obtenu la mention - Mort pour la France- (décision en date du 29 novembre 1945) et homologué au grade de Sous-lieutenant FFI, FFC, Réseau M.C.P.A. Promontoire.Cité à l’ordre de la division, il a été décoré à titre posthume de la Croix de guerre avec étoile d’argent, le 18 juillet 1946.
Son nom est inscrit sur le monument des fusillés de Saint-Symphorien et sur le monument de la Résistance à Tours.
D’après son acte de décès établi le 29 décembre 1944, sa mère habitait 65 boulevard Carnot à Cannes (Alpes-Maritimes) et en 1953, sa veuve Hélène Vitti était domiciliée 149 avenue Félix-Faure à Lyon (Rhône).
Saint-Symphorien – Tours (Indre-et-Loire) 9 août 1944
Sources

SOURCES : SHD Vincennes GR 16P 374745 . — DAVCC Caen AC 21 P 84457 (non consulté). — État civil (recherches d’Hélène Biéret). —AERI Le réseau Marco Polo, fiche de Robert Vivier. — MémorialGenweb.

Annie Pennetier

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