BERTRAND Jean [dit Louis]

Jean Bertrand, fils de Jean Antoine Bertrand et de Marguerite Vignat, domiciliés à Décines-Charpieu 5Isère, actuellement dans le Rhône) appartenait à une famille catholique. Il habitait à Villeurbanne et travailla comme aide-maçon puis en tant qu’ouvrier chez Lumière. Il se maria le 14 août 1937 à Villeurbanne avec Odile, Mathilde Bernard, ouvrière en filature de tulle. Communiste, il s’engagea dans les Brigades internationales, alors qu’il était marié. Blessé, hospitalisé, il revint en 1938. Sa femme, ouvrière tulliste, avait été élevée hors de la religion et elle fit de même avec ses deux filles. Il était domicilié 2a, rue Buffon à Villeurbanne (Rhône).
Il entra dans la Résistance au bataillon FFI Lyonnais avec le pseudonyme Jean Bertrand.
À l’aube du 19 mars 1944, au cours de la semaine sainte, le camp Desthieux, dans la vallée d’Azergues au lieu-dit le Magat, à Montchal, qui regroupait une trentaine de maquisards FTP dans trois maisons abandonnées à la lisière des bois entre Panissières et Montchal, fut attaqué par 150 gendarmes et GMR. Cette opération fut conduite sous la supervision du préfet de la Loire nommé par Vichy, André Boutemy, présent sur les lieux en fin de journée, et hors de toute intervention allemande. Après plusieurs heures de combat, les assaillants faisant usage d’un fusil mitrailleur, les maquisards réussirent à décrocher pour gagner les bois proches, en laissant cinq morts sur le terrain et cinq prisonniers dont quatre furent ensuite livrés aux Allemands et fusillés.
Louis Bertrand a obtenu la mention de « Mort pour La France » et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il reçut la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 23/07/1965 publié au JO le 14/08/1965.
Son nom figure sur la stèle commémorative de Montchal et sur les monuments aux morts de Décines-Charpieu et Villeurbanne.
Son frère Émile Bertrand fut guillotiné à Lyon en novembre 1943.
Sa fille Mireille Bertrand devint une dirigeante communiste.