Né le 15 août 1918 à Dolomieu (Isère), exécuté sommairement le 9 août 1944 à Saint-Symphorien, commune de Tours (Indre-et-Loire) ; horticulteur ; résistant réseau Marco Polo, FFC et DIR.

Fils de Jean Marie Benoit Vernaton et de Jeanne Marie Paret, François Vernaton était marié à Hélène, Antonine Lacarelle, et père d’un bébé Aline née fin novembre 1944. Il était domicilié à Saint-Genis-Laval (Rhône) où il travaillait comme horticulteur, métier également exercé par son beau-père Jean Lacarelle, rue Edouard Millau.
Il s’était engagé dans l’armée le 19 février 1938, puis rengagé le 19 février 1940 pour une période d’un an ; à partir du 19 février 1941, il servait dans l’active comme maréchal des logis au 405 DCA.
Résistant, en décembre 1943, il était agent P2 sous-chef radio (7000fr par mois) dans le réseau Marco Polo relevant des services secrets de la France libre le BCRA.
François Vernaton fut arrêté le 22 juillet 1944, sa femme ainsi que toute sa famille le 28 juillet 1944 puis internées à Montluc jusqu’au 24 août. Leur maison a été entièrement pillée par la Gestapo pendant leur internement.
Le 9 août 1944, à l’approche des troupes américaines du général Patton et à la veille du départ des troupes allemandes d’occupation, François Vernaton et 25 autres prisonniers furent extraits de la prison de Tours (Indre-et-Loire) et conduits au camp d’aviation de Parçay-Meslay. Après leur exécution par balles, les 26 corps furent sommairement enfouis dans des trous de bombes.
Fin août, du 26 au 29, leurs corps furent découverts sans papiers d’identité puis inhumés au cimetière de Saint-Symphorien après des obsèques officielles.Sa femme le croyait déporté.
Il a été reconnu Mort pour la France le 18 février 1946, mention apposée sur son acte de décès établi le 17 juillet 1945 après avoir été reconnu par son beau-père Jean Lacarelle de Saint-Genis-Laval.
François Vernaton a été homologué sous-lieutenant FFI par décret du 12 février 1947 JO du 20 février 1947 (prise de rang 1er juin 1944), et Interné résistant le 20 janvier 1953. Il a reçu à titre posthume une citation comportant l’attribution de la Croix de guerre 1939 avec étoile d’argent, en date du 18 juillet 1946.
La rue qu’il habitait à Saint-Genis-Laval porte son nom. Sa femme Hélène Ferrand y était toujours domiciliée en 1953.
Son nom est inscrit sur le monument des fusillés de Saint-Symphorien et sur le monument de la Résistance à Tours, ainsi que sur les monuments aux morts de Dolomieu et de Saint-Genis-Laval.
Saint-Symphorien – Tours (Indre-et-Loire) 9 août 1944
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, 16P 590387 et GR 28 P 119, GR 19 P 11121 et 11122 (nc) — AVCC Caen 21 P 687763. —AERI, fiche" Le réseau Marco Polo" de Jack Vivier. — MémorialGenweb.

Annie Pennetier

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