Né le 23 mai 1889 à Crotenay (Jura), exécuté sommairement le 5 août 1944 à Crotenay (Jura) ; fermier ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Eugène Reverchon était le fils de Pierre Eugène, âgé de 42 ans, cultivateur et de Jeanne Baptiste Coquet, âgée de 38 ans, cultivatrice. Il se maria le 23 mai 1914 à Crotenay avec Marie Lucie Nicolet.
Le 5 août 1944 vers quinze heures, les Allemands investirent Crotenay et raflèrent une cinquantaine de personnes qu’ils alignèrent le long du mur de la scierie Pouillard, dont le camion était emprunté toutes les nuits par les maquisards pour aller faire des sabotages. Était-ce la raison de cette rafle ? Les otages durent rester pendant quatre heures les mains en l’air avant d’être libérés.
Pendant ce temps Eugène Reverchon fut arrêté dans sa ferme qui fut incendiée et frappé au visage à coups de crosses. Il fut ensuite conduit devant la ferme de Gabriel Petot en face du café Ayel. Les Allemands sans doute bien renseignés avaient trouvé des munitions cachées dans sa grange.
Un jeune villageois Albert Reverchon dont la mère tenait le café Ayel, fut également arrêté suite à la découverte d’un pistolet maladroitement caché derrière le poste de TSF du café par un résistant qui se trouvait dans la salle du café. ainsi que deux maquisards surpris dans le village. Les quatre hommes furent fusillés devant le café et deux autres personnes déportées. Le café fut incendié ainsi que la ferme contigüe.
Eugène Reverchon fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts et la plaque commémorative dans l’église, à Crotenay (Jura).
Sources

SOURCES : Bulletin municipal Crotenay notre village Histoire locale 5 août 1944.— Village de Moissey Le Chantier de jeunesse de Crotenay, Jehan de Vienne par Christel Poirrier, avril 2005.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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