Né le 16 octobre 1911 à Lugarde (Cantal), tué au combat ou exécuté sommairement le 23 septembre 1943 à Pulverières (Puy-de-Dôme) ; résistant au sein des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Léon Falgère
Léon Falgère
Crédit : archives privées.
Léon, Emmanuel, Louis Falgère était le fils de Jean Falgère, voyageur né à Falgère de Marchastel (Cantal) le 1er juillet 1880, et de Louise, Maria Parent née à Lugarde le 21 décembre 1886. Ils s’étaient mariés à Lugarde le 6 juillet 1907 et ont eu au moins deux fils et une fille. Léon Falgère a épousé à Marcenat (Cantal) le 3 novembre 1938 Louise, Françoise, Irène Serre née dans cette commune le 8 juin 1912. Il était alors sergent au 9ème régiment de Zouaves en garnison à Alger. En 1943 ils habitaient à Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme).
Prisonnier de guerre, Léon Falgère s’était évadé d’Allemagne avec un camarade en se cachant dans des sacs de farine. De retour en Auvergne, il s’engagea dans la Résistance et devint sergent-chef FFI.
C’est à Lespinasse, hameau de cinq à six habitations sur le territoire de la commune de Pulvérières (Puy-de-Dôme) que Émile Coulaudon, alias colonel Gaspard, installa le premier le poste de commandement du premier Corps Franc d’Auvergne au printemps 1943. En se faisant passer pour des bûcherons, lui et ses hommes, utilisaient ce lieu isolé pour éviter les soldats de la Wehrmacht, l’armée allemande ayant envahi la Zone "libre" depuis quelques mois. C’est d’ailleurs à partir de Lespinasse que furent préparées des actions marquantes de la Résistance auvergnate : le sabotage de l’usine des Ancizes, ou encore la libération de patriotes à Pontmort, précise Claude Courtadon pour l’Eveil de la Haute-Loire.
On ne connaît pas encore les circonstances exactes qui conduisirent à la mort de Léon Falgère à Pulverières. Il a été tué à l’ennemi le 23 septembre 1943. Il avait 32 ans. Selon son petit-fils, il aurait été tué par des miliciens et son corps enterré sur place en secret.
Son acte de décès porte la mention "Mort pour la France". Il fut homologué au grade de lieutenant FFI. Son acte de décès a été dressé suite à un jugement du tribunal civil de Riom du 16 novembre 1944. Il est indiqué qu’il était lieutenant des FFI.
Le nom de Léon, Emmanuel, Louis Falgère est gravé sur le monuments aux Morts de Lugarde ainsi que sur le monument de la Résistance à Saint-Flour (Cantal).
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, dossier de résistant de Léon, Emmanuel, Louis Falgère : GR 16 P 215308 (nc) .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945 .— AVCC Caen, dossier Léon, Emmanuel, Louis Falgère : AC 21 P 181633 (nc) .— Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945 - Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993 .— L’Eveil de la Haute-Loire, 17 juin 2017 .— MémorialGenWeb. — Informations communiquées par son petit-fils, Julien Falgère (juin 2020). — État civil (AD 15, Pulvérières, Marcenat et Geneanet).

Patrick Bec

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