Né le 21 octobre 1924 à Maurs (Cantal), massacré le 3 juin 1944 à Viazac (Lot) ; victime civile.

Gilbert, Florencio Valero-Egido était le fils de José Valero-Egido, entrepreneur carrier espagnol né en 1889, et de Adèle Puech, fille de cultivateurs, née au Cayrou, commune de Rouziers (Cantal) le 18 décembre 1898.
Le 3 juin 1944 vers 10h30, des maquisards attaquèrent à Linac (Lot), à 150 m du pont du Colombier, un véhicule Peugeot qui se dirigeait de par la RN 122 de Figeac à Aurillac. La voiture transportait trois SS de la division "Das Reich", dont le lieutenant Hohme, et l’épouse de ce dernier. Tous furent tués.
Guy Penaud détaille les mesures de représailles engagées par les Allemands : « Une trentaine de véhicules blindés et un peloton motocycliste était venu en renfort de Figeac. Ne cherchant même pas à retrouver les résistants, passant devant la maison la plus proche du lieu de l’embuscade, au bord de la route, aperçurent les habitants dans leur cuisine. Deux SS enfoncèrent la porte et jetèrent une grenade. Un peu plus loin Mme Allidière fut blessée et laissée pour morte. Le ferme Aurière fut en outre incendiée.
Les grenadiers de la "Das Reich" entrèrent dans Viazac en tirant dans les portes et les fenêtres des maisons. Ils arrêtèrent au hasard huit hommes et une femme (Henri BASTIDE, François DARLES, Mariano FERRER, Robert FOURNIER, Frédéric GIBRAT, Anne, dite Eugénie SAINTE-MARIE, Gaston PRÉVOT, Henri Joseph RINGEVAL, Gilbert VALÉRO) et les ramenèrent dans la soirée au lieu-dit La Rivière, près du Colombier, là où la colonne allemande avait été attaquée, où ils furent fusillés.
Continuant leur route, les soldats du 2ème bataillon du génie arrivèrent vers 11 heures au hameau du Cayla, commune de Linac (Lot), en tirant de tous côtés. La ferme Lacombe fut incendiée après que M. Paul Lacombe ait été abattu, sa femme et ses enfants grièvement blessés. A côté, un autre agriculteur, M. Raymond Truel, fut également tué. Sa femme Angèle, et ses deux fils, Adrien et Raymond, 14 ans, qui n’étaient que blessés furent carbonisés près de son cadavre, dans la ferme incendiée. Les habitants les plus jeunes avaient pris la fuite dès les premiers coups de feu, gagnant les bois voisins. Il ne restait donc au village que des personnes âgées. De fait, Germain Rives et Eugénie Ganil furent abattus.
La nouvelle du massacre s’étant répandue dans le bourg de Linac, les secours aux blessés s’organisèrent. Vers 15 heures, l’abbé Mathurin Arsène Lacarrière, l’instituteur Bournet et quelques habitants dont MM Verbiguié et Morleix, munis de pansements donnèrent les premiers soins. Quelques instants après, une automitrailleuse et des SS étant revenus sur place, les infirmiers bénévoles prirent la fuite dans les bois. Seul l’abbé Lacarrière décida de rester au chevet des membres de la famille Truel. Il fut lui aussi retrouvé mort en bordure du village, tué de plusieurs balles dans la tête.
Enfin neuf habitants furent faits prisonniers et emmenés par les militaires à Montauban puis à Cahors. Ils ne furent libérés que le jour du débarquement.
Vers 15 heures, le village de Bagnac-sur-Célé (Lot), situé à un kilomètre du Cayla, fut à son tour investi. Un ouvrier yougoslave, Pierre Vuleti, qui se trouvait au travail dans la carrière située à la sortie du bourg près de la route, fut abattu. Quelques instants plus tard, un agriculteur, Jules Héliès, qui travaillait dans un champ, fut également tué à coups de fusil. De même M. Carpié perdit également la vie ce jour là. »
Gilbert Valero a été fusillé à Viazac le 3 juin 1944 ; il avait 20 ans.
Le nom de Gilbert Valero est gravé sur les monuments cantonaux de Viazac et de Figeac.
Sources

SOURCES : Guy Pennaud, La Das Reich, La Lauze, 2005 .— État civil (AD 15, Geneanet) .— MémorialGenWeb

Patrick Bec

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